Le pétrole monte à l'ouverture à New York, stimulé par la Fed
Vers 14H05 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier prenait 53 cents à 57,00 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Depuis le début de semaine, les cours du brut ont interrompu leur chute, au cours de laquelle ils ont perdu près de la moitié de leur valeur depuis la mi-juin, et ils ont rebondi mercredi après le communiqué de la Fed et une baisse des stocks américains, notamment d'essence.
Manifestement, la Fed a donné beaucoup d'élan à la Bourse hier, Wall Street finissant en forte hausse, et le marché du pétrole a suivi, a remarqué Phil Flynn, de Price Futures Group.
Les investisseurs ont été encouragés par la décision de la Fed de conserver ses taux d'intérêt inchangés afin de soutenir la reprise économique.
La présidente de la Fed Janet Yellen a également précisé que l'influence à la baisse sur les prix en général de la chute des prix du pétrole était temporaire, ajoutant que le sévère repli des cours mondiaux du pétrole était globalement positif pour l'économie des États-Unis, et devrait doper le pouvoir d'achat des ménages américains.Par ailleurs, plusieurs autres informations ont encouragé le marché à la hausse, a ajouté Phil Flynn. L'Etat de New York a interdit la technique de la fracturation hydraulique (qui permet d'exploiter des gisements de pétrole de schiste), ce qui annonce une baisse de la production.
Il a également cité l'introduction d'un taux d'intérêt négatif par la Banque nationale suisse (BNS), notant que la mesure stimule un peu le marché, et la normalisation des relations entre les Etats-Unis et Cuba, qui laisse espérer de nouveaux consommateurs pour la production américaine.
Les Etats-Unis et Cuba ont engagé mercredi un rapprochement spectaculaire après des décennies de tensions héritées de la Guerre froide, suscitant l'espoir des Cubains sur l'île, avec les promesses d'un rétablissement des relations diplomatiques et d'une plus grande coopération économique.
La hausse des cours a vraiment commencé quand (le président américain) Barack Obama a annoncé la levée des sanctions économiques contre Cuba, a renchéri Carl Larry de Frost & Sullivan. Ca, c'est vraiment important. Même si Cuba n'est pas le plus important importateur de pétrole, (les Etats-Unis) vont sûrement prendre la place du Venezuela, comme fournisseur.
Dans ce contexte, le marché semblait faire passer au second plan l'attitude de l'Arabie saoudite, qui a réitéré son refus de réduire son offre de brut, mais s'est dite optimiste pour l'avenir.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dont est membre Ryad, a décidé fin novembre de garder son plafond de production à 30 millions de barils par jour (mbj), ce qui a largement contribué à la baisse des cours.