Le cours gagne un peu de terrain porté par accès de faiblesse du dollar
Vers 10H20 GMT (12H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin s'échangeait à 124,60 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 46 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 43 cents à 112,64 dollars.
Le billet vert est tombé mardi à son niveau le plus bas depuis décembre 2009 face à l'euro, et restait affaibli mercredi, rendant plus attractifs les achats de matières premières libellées en dollar, comme l'or noir, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Principale source de pression sur le dollar, la Fed doit annoncer mercredi vers 18H15 GMT sa décision de politique monétaire à l'issue de sa réunion d'avril.
La banque centrale américaine devrait maintenir son taux d'intérêt directeur entre zéro et 0,25%, un niveau auquel il est fixé depuis décembre 2008, et confirmer qu'elle mènera à son terme, prévu en juin, son programme de rachat de 600 milliards de dollars de dette publique.
"Le marché suppose qu'il y a eu suffisamment d'indices que rien de nouveau ne sortira de cette réunion", commentait Philip Wiper, analyste chez PVM. Le programme de rachat d'actifs "arrivera à terme fin juin, comme promis, et la Fed ne semble pas s'inquiéter de la hausse des prix hors alimentaire et hors énergie, donc les taux d'intérêt devraient rester bas et le dollar faible encore longtemps", expliquait l'analyste, qui prévoit ainsi un soutien continu aux cours du brut.
Avant la décision de la Fed, les investisseurs décortiqueront mercredi les chiffres hebdomadaires sur les réserves américaines de pétrole diffusés par le Département américain de l'Energie (DoE).
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, il devrait faire état d'une hausse de 900.000 barils des stocks de brut, d'une progression de 200.000 barils des stocks de produits distillés (dont gazole et fioul de chauffage), mais d'une chute de 1,1 million de barils des réserves d'essence.
Les investisseurs restaient par ailleurs attentifs à l'évolution des tensions dans le monde arabe, notamment en Syrie et au Yémen.
En Libye, théâtre depuis deux mois de violents affrontements entre rebelles et armée fidèle au dirigeant Mouammar Kadhafi, le port de Misrata, à 200 km à l'est de la capitale Tripoli, a été la cible mercredi d'un bombardement meurtrier des forces du régime.