Le pétrole monte, aidé par la baisse des stocks américains de brut
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 109,87 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 35 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 24 cents, à 104,59 dollars. Le WTI était monté vers 13H50 GMT mardi à 105,06 dollars, son niveau le plus élevé depuis début mars.
Le pétrole grimpait après le rapport hebdomadaire du Département de l'Énergie (DoE) qui a montré que les stocks de brut ont reculé plus qu'attendu, commentait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Les réserves de brut ont baissé de 2,6 millions de barils, lors de la semaine achevée le 6 juin, alors que les experts anticipaient en moyenne une diminution de 1,7 million de barils seulement.
Ces stocks avaient déjà baissé de 3,4 millions la semaine précédente. Ils avaient atteint fin avril un sommet depuis avril 1931, sur la base de données mensuelles, à 399,4 millions de barils.Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont progressé un peu moins qu'escompté, de 900.000 barils, tandis que les stocks d'essence se sont étoffés près de trois fois plus qu'attendu, de 1,7 million de barils.
Les cours profitaient par ailleurs toujours d'espoirs de net regain de la demande des États-Unis, le plus gros consommateur d'or noir au monde, alors que s'accumulent récemment les indicateurs encourageants sur la vigueur de la reprise de la première économie mondiale.
Cependant, maintenant que la réunion de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) est passée, il semble qu'il y a peu d'envie (sur le marché) de pousser les cours au-dessus de leur niveau actuel, voire qu'une petite correction pourrait avoir lieu, estimait Chris Beauchamp, analyste chez IG.
Comme attendu par les observateurs, l'Opep a décidé mercredi de maintenir son niveau collectif de production à 30 millions de barils par jour (mb/j).
L'Opep a opté pour le statu quo en raison de la relative constance des prix depuis le début de l'année, qui est une indication que le marché est convenablement fourni, les fluctuations périodiques des prix étant plus un reflet des tensions géopolitiques que des fondamentaux.
En effet, depuis la dernière réunion de l'Opep en décembre 2013, les prix du pétrole ont évolué dans une fourchette assez étroite, le Brent oscillant entre 105 et 110 dollars le baril, un niveau jugé idéal par l'Arabie Saoudite.
Les prix continuaient par ailleurs d'être soutenus mercredi par la faiblesse de l'offre en provenance de Libye, très réduite par rapport à l'année dernière du fait de manifestations et blocages persistants qui empêchent une hausse de la production, soulignait Dorian Lucas, analyste chez Inenco.
La Libye, dont le secteur pétrolier est grandement perturbé par la crise politique, produit actuellement moins de 200.000 barils par jour, contre une capacité de 1,5 mb/j.
En outre, la situation en Irak était préoccupante, des jihadistes ayant pris le contrôle mardi de Mossoul, la deuxième ville du pays.