Le pétrole soutenu à New York par le recul des stocks de brut aux USA
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet a grappillé 5 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 104,40 dollars.
Il est un peu étonnant que les cours n'aient pas grimpé plus et que le marché soit resté assez calme car plusieurs éléments jouaient en faveur d'une progression plus prononcée, a remarqué Michael Lynch de Strategic Energy and Economic Research.
En premier lieu figurait le rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie, qui a fait état d'une baisse des réserves d'or noir dans le pays un peu supérieure aux attentes (-2,6 millions de barils).
Surveillées de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud), qui servent de référence au baril de WTI échangé à New York, ont de leur côté poursuivi leur recul quasiment ininterrompu depuis le début de l'année, affichant une diminution de 200.000 barils.
Sur le front géopolitique, la montée de la violence en Irak est devenue une source d'inquiétudes pour les acteurs du marché. Après Mossoul, deuxième ville du pays, et la province de Ninive mardi, les insurgés de l'organisation jihadiste de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont pris mercredi la ville de Tikrit, chef lieu de la province de Salaheddine, située à 160 km de Bagdad, et avancent désormais vers la capitale, entraînant un exode massif de la population.
L'acheminement de pétrole (dans les régions concernées) pourrait être perturbé, a relevé Michael Lynch. Mais c'est surtout la potentielle instabilité politique qui va s'en suivre qui est inquiétante, a-t-il ajouté.
Les investisseurs ont par ailleurs accueilli placidement la décision sans surprise de l'Opep de maintenir son niveau collectif de production à 30 millions de barils par jour (mb/j).
Ce statu quo était largement attendu alors que les prix du pétrole ont évolué dans une fourchette étroite ces six derniers mois.
Tout est à sa place, l'offre est bonne, la demande est bonne, les prix sont bons, avait souligné avant la réunion le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, représentant du plus important pays producteur de l'Opep.