Le brut ouvre en baisse à New York, prolongeant son repli
Vers 13H10 GMT/15h10 HEC, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mai s'échangeait à 108,33 dollars, en repli de 1,59 dollar par rapport à la veille.
"On digère la correction de la veille, qui s'est étendue assez remarquablement dans la nuit (heures américaines, ndlr) jusqu'à moins de 108 dollars" le baril, a noté John Kilduff, d'Again Capital.
A New York, le baril avait lâché près de 3 dollars lundi, dans un marché préoccupé par l'impact des prix élevés de l'énergie sur la reprise économique.
Mardi, dans son rapport mensuel, l'Agence internationale de l'Energie a souligné l'existence d'un "vrai risque qu'un pétrole se maintenant à plus de 100 dollars le baril ne soit pas compatible avec le rythme de la reprise économique".
Toutefois "la tonalité négative qui a saisi ce marché est défiée par une nouvelle baisse du dollar", a précisé John Kilduff.
L'euro s'est hissé mardi au-dessus du seuil de 1,45 dollar pour la première fois depuis janvier 2010.
"Cela va être une bataille entre cette vision négative émergente et la mécanique financière de la chute du dollar", a pronostiqué M. Kilduff.
L'affaiblissement de la monnaie américaine rend plus attractives les matières premières libellées en dollar pour les investisseurs munis d'autres devises.
Quant à la tonalité baissière du marché, elle a largement été soufflée par une note publiée lundi de la banque Goldman Sachs, acteur majeur sur les marchés de matières premières, qui recommandait de prendre quelques bénéfices.
La banque a décidé de clôturer ses positions à l'achat sur un panier de matières premières, dont le brut, mais aussi le coton, le cuivre ou le platine.
Le baril de Brent échangé à Londres se montrait plus résistant. Les prix aux Etats-Unis subissaient en outre le déséquilibre du marché local, avec des stocks abondants qui s'accumulent au terminal pétrolier de Cushing, dans l'Oklahoma (sud).
rp
(AWP/12 avril 2011 15h35)