Le brut ouvre en légère baisse, plombé par les stocks américains
Vers 14H20 GMT/15h20 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril perdait 73 cents à 100,72 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les données du ministère américain de l'Energie (DoE) sur les stocks pétroliers aux Etats-Unis continuaient à peser sur les cours de l'or noir américain. Elles ont montré une offre plus abondante que prévu la semaine dernière dans le pays.
Les réserves de brut ont avancé de 1,4 million de barils, contre des attentes d'une hausse de 1 million en moyenne, les produits distillés (dont le fioul de chauffage et le gazole) progressant d'autant alors que les analystes misaient sur une baisse.
Depuis le début de l'année, ces stocks avaient beaucoup diminué en raison d'une forte demande de chauffage, alors que les États-Unis traversent un hiver particulièrement rigoureux.
D'autre part, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud), qui servent de référence aux prix du WTI, ont nettement reculé la semaine dernière, chutant de 2,7 millions de barils "alors que les stocks de brut dans la région du golfe du Mexique se sont accrus de 4,7 millions de barils", ont observé les experts de Commerzbank.
La mise en route fin janvier de la partie sud de l'oléoduc Keystone a permis une nette progression des volumes de brut acheminés depuis Cushing jusqu'aux raffineries du golfe du Mexique.
"En d'autres termes, la situation de surplus" que connaissait ce terminal pétrolier l'année dernière n'a pas disparu, elle "s'est juste déplacée du Midwest vers le sud du pays", ce qui devrait empêcher une nette hausse des prix à court terme, ont-ils estimé.
D'autre part, les opérateurs continuaient à surveiller la situation en Ukraine.
"La situation reste tendue et, avec les nouvelles sanctions imposées par les Etats-Unis, on se pose la question d'une nouvelle escalade possible au cours du week-end", a relevé Carl Larry de Oil Outlooks and Opinion.
Accentuant la pression sur Moscou, Washington a annoncé jeudi la mise en place de restrictions de visas et a ouvert la voie à de possibles gels d'avoir.
L'Union européenne a de son côté gelé jeudi les avoirs du président ukrainien déchu Viktor Ianoukovitch, de la plupart de ses anciens ministres et de ses proches, accusés de détournements de fonds publics.
La baisse des cours était cependant limitée par un indicateur de bon augure sur la situation de l'emploi au sein du premier consommateur mondial de brut à la veille de la parution très attendue d'un rapport mensuel sur le secteur en février.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont chuté bien plus fortement que prévu pour la semaine close le 1er mars, s'établissant à leur plus bas niveau depuis la semaine du 30 novembre.
afp/rp
(AWP / 06.03.2014 15h39)