Le pétrole cherche une direction, le marché surveille la situation en Crimée
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 107,92 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 16 cents par rapport à la clôture de mercredi. Vers 13H30 GMT, le Brent est tombé à 107,37 dollars, son plus bas en séance depuis un mois.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 66 cents, à 100,79 dollars. Vers 13H30 GMT, le WTI a chuté à 100,56 dollars, son minimum en séance depuis mi-février.Avec peu de nouvelles spécifiques au pétrole, le marché (pétrolier) continue de se replier alors que la prime de risque liée à l'Ukraine continue de se dissiper, la crise semblant pour l'instant s'éloigner d'un conflit militaire, signalait Addison Armstrong, analyste chez Tradition Energy.
Le Parlement de Crimée a fait jeudi un pas de plus vers la partition de l'Ukraine en demandant au président russe Vladimir Poutine le rattachement de la péninsule à la Russie, alors que le président américain Barack Obama annonçait une série de sanctions économiques et diplomatiques visant Moscou.
Les électeurs de Crimée, un territoire à majorité russophone stratégique pour Moscou, auront le choix, lors d'un référendum prévu le 16 mars, entre un rattachement à la Russie ou une autonomie nettement renforcée, a indiqué à l'AFP le député Grigori Ioffe.Les investisseurs continuaient par ailleurs de digérer le rapport sur les stocks pétroliers américains, publié mercredi par le département américain à l'Énergie (DoE) et qui a montré une hausse des stocks de brut et de produits distillés.
Fondamentalement, la demande de brut et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) s'affaiblit pour des raisons saisonnières, soit les travaux de maintenance dans les raffineries et l'arrivée du printemps, expliquait Michael Wittner, analyste de la Société Générale.
De plus, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis), qui servent de référence aux prix du WTI, ont nettement reculé la semaine dernière, chutant de 2,7 millions de barils tandis que les stocks de brut dans la région du golfe du Mexique se sont accrus de 4,7 millions de barils, observaient les experts de Commerzbank.
La mise en route fin janvier de la partie sud de l'oléoduc Keystone a permis une nette progression des volumes de brut acheminés depuis Cushing jusqu'aux raffineries du golfe du Mexique.
En d'autres termes, la situation de surplus que connaissait ce terminal pétrolier l'année dernière n'a pas disparu, elle s'est juste déplacée du Midwest vers le sud du pays, ce qui devrait empêcher une nette hausse des prix à court terme, pointait-on chez Commerzbank.
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