Le brut ouvre en nette baisse à New York, avant les stocks américains
Vers 14H20 GMT/15h20 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril perdait 1,06 dollar, à 101,76 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Les cours du pétrole se font laminer ce matin", a observé Bob Yawger, de Mizuho Securities à New York. Ce net recul était lié, selon lui, "à l'anticipation d'une nouvelle hausse des stocks de brut, d'environ 1 million de barils, pour la sixième semaine d'affilée", à la veille de la parution du rapport hebdomadaire du département de l'Energie américain (DoE). "Cela exerce une nette pression à la baisse sur les prix", a-t-il précisé.
Le marché du pétrole tablait en revanche sur une nouvelle baisse des réserves de produits distillés (qui comprennent le fioul de chauffage et le gazole) et d'essence dans un contexte de grand froid aux Etats-Unis.
D'autre part, la situation de l'offre en brut aux Etats-Unis est bien meilleure depuis la mise en route en janvier de la partie sud de l'oléoduc Keystone reliant le terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud des Etats-Unis) qui a nettement accéléré le recul de ses réserves. Et, si ce facteur est en général considéré comme haussier pour le marché du brut, car ces stocks servent de référence aux prix du WTI, une partie des investisseurs considéraient aussi que cette amélioration du paysage énergétique pesait sur les prix, "en noyant le marché d'un nouvel afflux de brut", a expliqué M. Yawger.
Les cours du WTI se sont en outre fortement appréciés depuis la mi-février, soutenus par une demande accrue en chauffage au fil des vagues de froid et de tempêtes de neige aux Etats-Unis depuis le début de l'année, et des indicateurs techniques indiquent que "le marché a trop acheté", selon M. Yawger.
A l'échelle mondiale, le marché restait cependant soutenu par des craintes pour l'approvisionnement en or noir en raison de tensions dans plusieurs zones de production pétrolière en Afrique.
En Libye, la Compagnie nationale de pétrole (NOC) a annoncé dimanche que la production pétrolière du pays avait chuté à 230'000 barils par jour (bpj) après la fermeture du champ pétrolier d'al-Charara (sud), contre 570'000 bpj début janvier.
Depuis le mois de juillet, les principaux terminaux pétroliers de l'est du pays sont bloqués par des manifestants, faisant chuter drastiquement la production, estimée en temps normal à 1,5 million de bpj.
Au Soudan du Sud, la production de brut accusait un net recul alors que les rebelles ont repris la semaine dernière la ville sud-soudanaise de Malakal, capitale de l'État pétrolier du Haut-Nil (nord-est).
afp/rp
(AWP / 25.02.2014 15h50)