Le pétrole poursuit sa chute avant les stocks américains
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 109,65 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 99 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1,32 dollar, à 101,50 dollars.Les prévisions montrent que les stocks de brut (américains) pourraient avoir augmenté la semaine dernière, tandis que les réserves de produits distillés pourraient avoir chuté, signalait Lucy Sidebotham, analyste du cabinet Inenco.
Par exemple, selon l'analyste Addison Armstrong de Tradition Energy, les stocks de brut auraient progressé de 1,4 million de barils, tandis que les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient reculé de 500.000 barils.
La fédération professionnelle API doit publier ses propres chiffres mardi, tandis que les données officielles du département américain à l'Énergie (DoE) seront connues mercredi. Une hausse des stocks américains est généralement mal reçue par les investisseurs, qui y voient un mauvais indice sur la vigueur de la demande de pétrole aux États-Unis, premier consommateur mondial.
Par ailleurs, selon Michael Hewson, analyste pour CMC Markets, le cours du WTI se corrigeait après plusieurs semaines de hausse peut-être excessive.
La récente hausse de 92 dollars (début 2014) aux niveaux actuels semble prendre largement en compte la prime liée au temps froid et après une série de données économiques décevantes (aux États-Unis), il semble que les prix pourraient un peu reculer, d'autant qu'à un moment le temps va se réchauffer et la consommation va chuter, détaillait-il.
La consommation de produits distillées pour le chauffage a notamment été dopée ces dernières semaines par les vagues de froid successives qu'ont connu les États-Unis.
Les acteurs du marché pétrolier gardaient enfin un oeil sur les tensions géopolitiques en Afrique, notamment en Libye et au Soudan du Sud, où la production pétrolière a chuté ces derniers temps.
jb/gib