Le pétrole reste à des niveaux élevés, dopé par la vague de froid aux USA
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 110,32 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 14 cents par rapport à la clôture de mardi. Vers 16H00 GMT, le Brent est monté jusqu'à 110,82 dollars le baril, son niveau le plus élevé depuis le début de l'année.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars gagnait 46 cents, à 102,89 dollars. Vers 14H00 GMT, le WTI est monté jusqu'à 103,34 dollars le baril, son niveau le plus élevé depuis un peu plus de quatre mois. Les prix du brut américains continuent d'être bien soutenus malgré une donnée économique décevante. L'annonce d'une nouvelle tempête de neige qui doit frapper la côte nord-est (des États-Unis) a aidé à maintenir un plancher sous les prix, expliquait Michael Hewson, analyste de CMC Markets.
En effet, le WTI a été légèrement sous pression après l'annonce d'un recul plus fort qu'attendu des mises en chantier de logements en janvier aux États-Unis, puis est reparti en hausse.
L'hiver très rigoureux que connaissent les États-Unis alimente en effet une hausse de la demande de produits distillés, dont les stocks sont en chute de 10,2% sur un an selon les dernières données du département américain à l'Énergie (DoE).Les investisseurs scruteront ainsi le rapport hebdomadaire sur le niveau des stocks pétroliers américains lors de la semaine dernière, qui sera publié jeudi au lieu de mercredi en raison d'un jour férié lundi aux États-Unis.
De son côté, le Brent se maintenait au dessus des 110 dollars le baril, grâce aux tensions géopolitiques en Afrique.
En Libye, où le secteur pétrolier est bloqué depuis des mois par divers mouvements de protestation, la production est retombée à 375.000 barils par jour, selon les analystes de Commerzbank citant la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC).
La Libye, dont les capacités totales de production se montent à quelque 1,5 million de barils par jour, avait réussi ces dernières semaines à redresser sa production à 600.000 barils par jour.
Il y a aussi de mauvaises nouvelles du Soudan du Sud, où des combats ont repris entre les rebelles et les forces gouvernementales pour le contrôle de la capitale de la principale province pétrolière, ce qui pourrait menacer la production de 160.000 à 200.000 barils de brut par jour, ajoutaient les experts de Commerzbank.
Les forces rebelles regroupées derrière l'ex vice-président Riek Machar ont lancé mardi une vaste offensive sur la ville de Malakal, capitale de l'État pétrolier du Haut-Nil (nord-est du Soudan du Sud), faisant voler en éclats le fragile cessez-le-feu que les belligérants avaient conclu fin janvier.