Le pétrole finit en nette baisse à New York, après un mauvais chiffre aux USA
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars a perdu 1,06 dollar, à 96,43 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a fini à 106,04 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 36 cents par rapport à la clôture de vendredi. Le Brent était tombé vers 16H15 GMT à 105,40 dollars, son plus bas niveau depuis le 11 novembre dernier.
Hésitants à l'ouverture, les prix du pétrole se sont orientés nettement à la baisse en cours de matinée, dans le sillage de Wall Street, après la parution d'un chiffre très surveillé sur l'activité manufacturière aux Etats-Unis.Ce chiffre était bien pire que les prévisions les plus pessimistes des analystes, et il est évident qu'après les mauvais chiffres en Chine, cela a lourdement pesé sur les prix du brut, a relevé Bob Yawger, de Mizuho Securities.
L'activité des industries manufacturières américaine a nettement ralenti son expansion en janvier, chutant de 5,2 points de pourcentage par rapport à décembre, à 51,3%, alors que les analystes tablaient sur un léger retrait, à 56 contre 56,5% en décembre.
Les États-Unis sont le premier consommateur mondial de brut, et absorbent un cinquième de la production mondiale d'or noir.La Chine a de son côté confirmé le ralentissement de sa production manufacturière en janvier à son plus bas niveau en six mois, un signe également de mauvais augure pour la demande en or noir du deuxième consommateur mondial en brut.
L'indice PMI des directeurs d'achat calculé par la Fédération chinoise de la logistique et des achats (CFLP), une organisation gouvernementale, s'établit à 50,5 en janvier, après 51,0 en décembre et 51,4 en novembre. Un chiffre supérieur à 50 marque une expansion de l'activité manufacturière, tandis qu'un indice inférieur à ce seuil signale une contraction.
Les perspectives de la demande mondiale ne sont plus les mêmes que celles sur lesquelles le marché pariait il y a peu encore, a estimé M. Yawger. Et les chiffres manufacturiers sont très regardés sur le marché du brut car une grande partie de la consommation énergétique vient des industries, a-t-il noté.