Le brut en nette hausse à New York, porté par les produits distillés
Vers 14H20 GMT/15h20 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars progressait de 1,16 dollar, à 98,52 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), évoluant à des niveaux plus vus depuis le 2 janvier.
L'humeur acheteuse du marché du pétrole aux Etats-Unis "est en grande partie liée à la hausse du prix du fioul de chauffage aux Etats-Unis" à la suite de la parution des chiffres du DoE (Département américain de l'Energie) qui ont fait part jeudi d'une chute bien plus forte que prévu des stocks de produits distillés la semaine dernière, de quelque 4,6 millions de barils, a expliqué Bob Yawger, de Mizuho Securities.
La chute des stocks de fioul de chauffage survenait alors que le centre et le nord-est des Etats-Unis étaient affectés par plusieurs vagues de froid polaire successives depuis le début de l'année, qui dopaient le besoin de chaleur.
Ces stocks se situaient ainsi à des niveaux "inférieurs de plus de 20% à leur niveau habituel en cette saison de l'année, et devraient encore reculer du fait de la solidité de la demande en produits distillés qui s'est appréciée de 14% la semaine dernière par rapport à la semaine précédente", ont remarqué les experts de Commerzbank.
"Dans ces conditions, il faudra un peu de temps pour transformer le brut et refaire des provisions en fioul de chauffage pour retrouver une offre suffisante", ce qui pousse les prix des produits pétroliers à la hausse, emportant le brut dans leur sillage, a expliqué M. Yawger.
La décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) de réduire la voilure sur son soutien à l'économie américaine en réduisant graduellement ses injections de liquidités, de 10 milliards de dollars, à 65 milliards de dollars en février, passait dans ce contexte au second plan, selon les analystes.
"C'est une nouvelle plutôt baissière pour les achats d'actifs jugés plus risqués (comme le brut, NDLR) mais, comme le montre le niveau des prix du WTI, qui évolue à des cours plus vus depuis le début de l'année, la situation de l'offre aux Etats-Unis semble l'emporter", a estimé M. Yawger.
Outre le risque d'accélérer les mouvements de capitaux qui déstabilisent les marchés de la planète, la réduction du soutien de la banque centrale américaine à l'économie américaine et aux marchés financiers tend à rendre le dollar plus fort, ce qui rend les achats d'or noir, libellés dans cette monnaie, moins intéressants pour les acheteurs munis d'autres devises.
afp/rp
(AWP / 30.01.2014 15h45)