Le prix du pétrole grimpe, conséquence de la croissance meilleure que prévue aux USA
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 108 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 15 cents par rapport à la clôture de mercredi. Le Brent a marqué vers 16H20 GMT un plus haut depuis le début de l'année, à 108,40 dollars.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 1,05 dollar, à 98,41 dollars, après avoir atteint vers 14H30 GMT 98,59 dollars, son niveau le plus élevé depuis le début de l'année.La référence américaine du brut a été dopée par les données sur le produit intérieur brut (PIB) américain, qui ont revigoré les perspectives de demande du premier consommateur mondial de pétrole, expliquait Michael Hewson, analyste de CMC Markets.
L'économie des États-Unis a en effet progressé davantage que prévu au quatrième trimestre malgré la paralysie budgétaire en octobre, affichant une croissance de 3,2% en rythme annualisé, selon la première estimation du département du Commerce publiée jeudi.
La prévision médiane des analystes tablait sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 3% sur la période d'octobre à décembre.Les cours du brut continuaient par ailleurs d'être portés par le temps froid aux États-Unis et en Europe qui soutient la demande de fioul de chauffage, indiquait Lucy Sidebotham, analyste d'Inenco.
Mercredi, le département américain à l'Énergie (DoE) a fait savoir que les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) avaient reculé de 4,6 millions de barils la semaine dernière, soit près du double des prévisions des analystes.
La chute des stocks de fioul de chauffage intervient alors que le centre et le nord-est des États-Unis sont affectés par plusieurs vagues de froid polaire successives depuis le début de l'année, qui dopent le besoin de chauffage.
De son côté, le Brent continuait d'être soutenu par les troubles dans le secteur pétrolier libyen, la tentative d'assassinat du vice-Premier ministre libyen mercredi montrant que le pays est toujours en conflit et n'est pas près de regagner le contrôle de son industrie pétrolière, signalait Mme Sidebotham.
Le ministre libyen de l'Intérieur par intérim, Seddik Abdelkarim, qui est également vice-Premier ministre, a en effet échappé mercredi à une tentative d'assassinat par balles à Tripoli.
Le secteur pétrolier libyen est perturbé depuis des mois par des protestataires qui réclament l'autonomie de l'Est de la Libye et le partage des revenus pétroliers entre Tripoli et cette région.