Le pétrole hésite, le marché attend les stocks américains
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 105,92 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres - son minimum depuis deux mois - en baisse de 45 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance grappillait 11 cents, à 92,70 dollars.Les investisseurs attendent l'inventaire hebdomadaire des stocks pétroliers aux États-Unis, notaient les analystes d'Investec.
Le département américain à l'Énergie (DoE) doit communiquer mercredi le niveau des réserves pétrolières du pays pour la semaine terminée le 10 janvier.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les stocks de brut auraient reculé de 800.000 barils tandis que les réserves d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient progressé de respectivement 2,3 et 1,1 million de barils.C'est bien moins que le repli suggéré par la fédération professionnelle API, qui a fait savoir mardi que selon ses calculs les stocks de brut avaient reculé de 4 millions de barils la semaine dernière.
Le marché du pétrole restait par ailleurs pénalisé par la perspective d'une hausse des exportations libyenne et iranienne de brut, à plus ou moins long terme.
Grâce au redémarrage d'un champ pétrolier dans le sud du pays, la Libye a réussi à redresser sa production à quelque 600.000 barils par jour dernièrement, contre 250.000 barils par jour au plus fort des troubles qui perturbent le secteur énergétique libyen.
Même s'il semble incertain que la Libye atteigne son objective (de revenir à ses pleines capacités de production, soit 1,5 million de barils par jour), le marché semble partir du principe que l'offre de pétrole depuis la Libye va continuer à augmenter, de même qu'en provenance de l'Iran, expliquaient les économistes de Commerzbank.
L'accord intérimaire sur le nucléaire iranien, qui doit entrer en vigueur lundi prochain, ne permet pas la levée des sanctions sur les exportations pétrolières. Mais il ouvre une période de négociations de six mois, qui pourrait, elle, déboucher sur la levée complète des sanctions.
Si l'offre de pétrole actuellement manquante depuis la Libye et l'Iran devait retourner sur le marché, l'offre mondiale de brut augmenterait d'environ 2 millions de barils par jour, calculaient les experts de Commerzbank.
Cela pèserait donc sur les prix du baril, le marché étant déjà amplement approvisionné.
Enfin, les échanges étaient faibles sur le contrat du Brent pour livraison en février en raison de l'expiration de ce contrat jeudi, ajoutait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.