Le pétrole hésite, entre espoirs sur la demande et craintes sur l'offre
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 111,34 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 54 cents par rapport à la clôture de mercredi. Le baril de Brent était monté mercredi à 113,02 dollars, son plus haut niveau en trois mois.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 46 cents, à 97,66 dollars, après être monté à 97,99 dollars, son plus haut niveau depuis fin octobre.L'annonce mercredi d'une baisse surprenante de 5,6 millions de barils des stocks de brut aux États-Unis (lors de la semaine close le 29 novembre) a joué un rôle important dans la hausse du WTI, notaient les analystes de Commerzbank.
Ces chiffres ont montré une hausse de la demande de pétrole aux États-Unis, le plus gros consommateur d'or noir au monde, relevait Lucy Sidebotham, analyste chez Inenco.
Le cours du Brent restait pour sa part proche de l'équilibre au lendemain du maintien par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de son plafond de production à 30 millions de barils par jour (mbj).Avec la perspective d'un retour prochain à la normale de la production libyenne (actuellement faible du fait de manifestations et de blocages des principaux terminaux pétroliers du pays), et d'un allègement des sanctions sur l'Iran, à moins d'une baisse de la production dans les autres pays de l'Opep, le marché risque de se trouver en situation de surplus de l'offre ce qui pèserait sur les cours, prévenait-on chez Commerzbank.
Les cours à Londres sont principalement affectés car ces productions sont en grande partie destinées au marché européen.