le brut aidé à l'ouverture à New York par des chiffres américains
NEW YORK : Les prix du pétrole s'affichaient en hausse à l'ouverture jeudi à New York, soutenus par des indicateurs américains de bon augure pour la demande énergétique et par l'anticipation d'une baisse des stocks de brut aux Etats-Unis.
Vers 15H10 HEC sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) gagnait 76 cents, à 107,99 USD.
"Les données publiés ce matin, comme celles publiées ces derniers jours, reflètent une reprise économique solide et c'est toujours un bon signe pour la demande de pétrole", a remarqué John Kilduff, d'Again Capital.
La productivité des entreprises américaines a progressé davantage que ne le prévoyaient les analystes au deuxième trimestre 2013, selon le département du Travail.
Et, côté emploi, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ont reculé pour la semaine close le 31 août, surprenant les analystes et retrouvant leur plus bas niveau du 10 août.
Et même si c'est à un rythme moins marqué qu'au mois précédent, les embauches ont aussi continué à progresser dans le secteur privé sur l'ensemble du mois d'août, selon les chiffres de la société ADP.
Les investisseurs "attendent maintenant la diffusion (vendredi) du rapport mensuel sur l'emploi pour voir s'il confirme ces bons chiffres", a souligné M. Kilduff. Ce document est considéré comme essentiel à l'approche de la prochaine réunion de la banque centrale américaine, qui a fait de la baisse du chômage un de ses principaux objectifs.
Les acteurs du marché guettent par ailleurs le rapport hebdomadaire du département américain de l'Énergie (DoE) sur l'état des réserves d'or noir aux États-Unis, publié un jour plus tard qu'habituellement en raison d'un jour férié en début de semaine.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une baisse de 200'000 barils des stocks américains de brut lors de la semaine achevée le 30 août.
Le marché reste aussi attentif à tout développement de la situation autour de la Syrie.
A Washington, la commission des Affaires étrangères du Sénat a approuvé mercredi une résolution autorisant le président, Barack Obama, à déclencher une intervention "limitée" contre le régime du président syrien Bachar al-Assad.
Si la Syrie n'est pas en soi un gros pays producteur de pétrole, les investisseurs craignent les répercussions d'un éventuel conflit sur l'ensemble de la région du Moyen-Orient, importante pour la production et l'acheminement de l'or noir.
Mais "rien ne sera vraiment décidé avant l'ouverture de la session du Congrès la semaine prochaine, il peut se passer encore deux semaines avant toute intervention et on commence à ressentir une certaine fatigue sur le marché face aux spéculations sur la Syrie", selon M. Kilduff.
afp/dg
(AWP / 05.09.2013 16h01)