Le brut autour de l'équilibre à New York
Vers 13H20 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre gagnait 2 cents à 107,35 USD sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Les craintes restent centrées sur la situation en Egypte et les risques de contagion des violences au Moyen-Orient", souligne Carl Larry, de Oil Outlooks and Opinion.
Les cours du pétrole avaient augmenté la veille en raison de la recrudescence des tensions en Egypte, où les heurts entre les forces de l'ordre et les partisans du président déchu Mohamed Morsi se poursuivaient vendredi, deux jours après la dispersion très sanglante des manifestants.
La situation pourrait également s'envenimer en Libye, où le gouvernement a menacé jeudi soir de recourir à la force contre des agents de sécurité qui bloquent depuis plusieurs semaines des terminaux pétroliers, les accusant de vouloir commercialiser le brut à leur profit.
La production pétrolière libyenne, qui s'établit à environ 1,6 mio de barils par jour dans des conditions normales, était tombée fin juillet à 330'000 barils par jour et monte actuellement à 700'000 barils par jour.
Mais sur le marché new-yorkais, "la peur d'une diminution (des injections de liquidités de la banque centrale américaine, NDLR) devrait maintenir le prix vers le bas", selon Phil Flynn, de Prices Futures Group.
La Réserve fédérale (Fed) pourrait en effet commencer à alléger dès septembre ses injections de 85 mrd USD par mois destinés à stimuler la croissance américaine.
Par ailleurs, Phil Flynn souligne que "de bons indicateurs" sur l'état de l'économie nationale, notamment sur les nouvelles inscriptions au chômage publiées jeudi, ainsi que les mises en route de chantiers immobiliers et la productivité industrielle publiées vendredi matin, "ont constitué un frein" à la hausse du prix de l'or noir.
afp/al
(AWP / 16.08.2013 16h22)