Le brut progresse un peu, aidé par un accès de faiblesse du dollar
Vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 105,09 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 43 cents par rapport à la clôture de lundi. Il était tombé lors de la première séance d'échanges de la semaine à 103,40 USD, son plus bas niveau depuis fin juillet 2012.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 23 cents à 93,59 USD.
"De toute évidence, certains opérateurs commencent à voir les prix bas qui ont découlé d'un repli marqué du marché la semaine dernière comme une bonne opportunité d'achat", commentaient les analystes de Commerzbank.
Ce mouvement était de plus alimenté par un accès de faiblesse du billet vert, notamment face à l'euro, qui rend plus attractifs les achats de matières premières libellées en dollar, comme l'or noir, pour les investisseurs munis d'autres devises.
En outre, pour les experts de Commerzbank, "les chiffres moins bons que prévu de l'inflation chinoise" étaient également de nature à favoriser les achats de pétrole.
L'inflation en Chine a ralenti à 2,1% sur un an en mars, selon des chiffres diffusés mardi par le gouvernement, ce qui est interprété comme un signe de fragilité de la reprise de la croissance dans la deuxième économie mondiale et "accroît la probabilité de voir la mise en place de nouvelles mesures de stimulus économique" dans le pays, deuxième plus gros consommateur de brut au monde derrière les États-Unis, notait-on chez Commerzbank.
De telles mesures permettent aux investisseurs d'obtenir plus de liquidités pour effectuer des achats de matières premières.
De plus, le marché était stimulé par les récentes mesures d'assouplissement monétaire au Japon dont les marchés estiment qu'elles sont de nature à relancer la troisième économie mondiale.
La Banque du Japon (BoJ) va notamment acquérir des titres à plus long terme, et augmenter par ailleurs la part des actifs plus risqués (fonds cotés et immobiliers), en visant un doublement du total acquis en deux ans.
La BoJ s'est engagée a poursuivre cette nouvelle politique "aussi longtemps que nécessaire dans le but d'atteindre un indice d'inflation de 2% et de maintenir ce niveau-cible de façon stable".
Ces nouvelles mesures s'inscrivent dans le cadre d'un accord passé avec le gouvernement pour agir de concert afin que l'économie japonaise redevienne prospère, alors qu'elle va cahin-caha depuis des années, étant vulnérable aux variables extérieures et affaiblie par une morosité intérieure.
Ces annonces ont fait baisser le yen, favorisant les exportateurs, et dopé la Bourse de Tokyo.
al
(AWP / 09.04.2013 12h59)