Le brut mitigé en Asie après la décision sur un embargo européen
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars perdait un cent à 99,57 USD le baril dans les échanges électroniques. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars gagnait lui 3 cents à 110,16 USD.
L'orientation du marché à court terme va "dépendre de la réaction iranienne aux sanctions et à la capacité des autres producteurs de l'OPEP à compenser, surtout l'Arabie saoudite", a observé Tony Nunan, responsable de la gestion des risques énergétiques chez Mitsubishi Corp à Tokyo.
Persuadés que l'Iran cherche à se doter de l'arme atomique sous le couvert de son programme nucléaire, les Occidentaux accentuent les pressions sur Téhéran depuis plusieurs mois pour lui faire abandonner ses activités d'enrichissement d'uranium.
Téhéran affirme au contraire n'avoir d'autre but que celui de développer la production d'électricité d'origine nucléaire à des fins de consommation intérieure.
Lundi, les pays de l'UE ont convenu d'imposer un embargo pétrolier graduel contre l'Iran et sanctionner sa banque centrale pour assécher le financement de son programme nucléaire.
Les nouveaux contrats dans le secteur pétrolier avec l'Iran sont interdits avec effet immédiat. L'annulation des contrats existants interviendra ultérieurement, d'ici au 1er juillet, pour permettre aux pays les plus dépendants de se retourner.
L'UE emboîte ainsi le pas aux Etats-Unis, qui ont gelé fin décembre les avoirs des institutions financières étrangères qui commercent avec la banque centrale iranienne dans le secteur du pétrole.
L'Iran vend environ 20% de son pétrole aux pays de l'UE, notamment à l'Italie, l'Espagne et la Grèce. Mais l'essentiel (65%) des ventes de pétrole iraniennes est réalisé en Asie, notamment en Chine, au Japon, ou en Inde.
Le marché reste par ailleurs préoccupé par la situation dans la zone euro.
Les Européens ont haussé le ton lundi soir à l'égard de la Grèce en conditionnant tout nouveau prêt à des efforts supplémentaires ainsi qu'en réclamant de ses créanciers privés un geste plus important pour réduire la dette du pays et éviter la faillite.
Athènes doit impérativement avoir finalisé un accord d'ici le 20 mars au plus tard, date à laquelle le pays doit rembourser plus de 14 milliards d'euros de prêts.
Lundi, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars avait gagné 1,25 dollar par rapport à la clôture de vendredi, à 99,58 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance avait terminé à 110,58 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en progression de 72 cents.
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(AWP / 24.01.2012 06h25)