Hausse confortée, pétrole dopé par le plan européen et le PIB américain
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre s'échangeait à 111,93 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 3,02 dollars par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 2,93 dollars à 93,14 dollars.
"Après les incertitudes et la grosse nervosité dans les échanges ces dernières semaines, le marché semble enfin trouver un certain répit", alors que se multipliaient "les signes d'optimisme" autant en Europe qu'aux Etats-Unis, soulignait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden.
Ainsi, à l'instar des places boursières et des autres marchés de matières premières, les cours du pétrole ont vigoureusement rebondi, profitant de l'enthousiasme des investisseurs après le sommet européen de la veille.
A l'issue de dix heures de tractations, les Etats de la zone euro se sont accordés sur une réduction drastique de la dette grecque, ainsi que sur un renforcement du Fonds de secours financier (FESF) et un programme de recapitalisation des banques européennes.
"Les modalités de cet accord ont revigoré les marchés, et aussi permis à l'euro de monter sensiblement face au dollar, ce qui contribuait aussi à tirer les prix du pétrole vers le haut", ajoutait Mme Sokou.
Le vif affaiblissement du billet vert face à un euro requinqué, qui s'est envolé à plus de 1,42 dollar pour la première fois en sept semaines, rendait plus attractifs les achats de brut libellés en dollars pour les investisseurs munis d'autres devises.
"Pour que les cours du pétrole maintiennent leurs gains, il va falloir que cet appétit pour les actifs jugés risqués se renforce, le marché aura donc besoin de davantage de détails sur les étapes à plus long terme pour éviter tout défaut de paiement d'Etats de la zone euro", tempérait de son côté Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
Les prix du pétrole ont ensuite accéléré leur hausse après l'annonce de la première estimation officielle du Produit intérieur brut (PIB) aux Etats-Unis au troisième trimestre: la croissance économique des Etats-Unis a atteint 2,5%, soit plus qu'attendu par les analystes.
Cet indicateur était de nature à rassurer sur la santé de la première économie mondiale, alors que le marché s'était interrogé sur la résistance de la demande énergétique des Etats-Unis.
Le Département américain de l'Energie (DoE) a fait état mercredi d'une hausse massive de 4,7 millions de barils des stocks américains de brut lors de la semaine achevée le 21 octobre, soit près de 12 fois plus qu'attendu, mais les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) avaient au contraire chuté de 4,3 millions de barils.
"La demande de produits distillés ne cesse de progresser, en hausse de 7,5% par rapport à la même période l'an dernier et la consommation est robuste avant les mois d'hiver, ce qui est encourageant" pour le marché, estimait M. Kryuchenkov.
ds
(AWP / 27.10.2011 18h36)