Prix hésitants, dans un marché prudent avant les stocks US
Vers 10H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s'échangeait à 114,00 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 2 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance cédait 64 cents, à 88,26 dollars.
Les cours du baril effaçaient les gains engrangés au cours des échanges asiatiques dans un marché volatile, tiraillé entre les spéculations sur de possibles mesures de relance monétaire aux Etats-Unis et la perspective d'une hausse des stocks américains.
Le marché pâtissait ainsi des estimations publiées par l'association professionnelle API, qui a fait état mardi soir d'une hausse de 5,1 millions de barils des réserves de brut des Etats-Unis sur la semaine terminée le 26 août.
Ce bond était de nature à alimenter les inquiétudes sur la vigueur de la demande énergétique du pays, premier consommateur mondial de brut, même si l'API a également rapporté une baisse de 3,1 millions de barils des stocks d'essence.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les chiffres officiels du Département américain de l'Energie (DoE), diffusés mercredi, devraient montrer une progression plus modérée, de 200.000 barils, des stocks de brut américains.
Ils devraient également faire état d'un repli des réserves d'essence de 1 million de barils, et d'une hausse de 700.000 barils des produits distillés (dont gazole et fioul de chauffage).
La prudence restait par ailleurs de mise avant la publication d'une série d'indicateurs américains (notamment sur l'emploi dans le secteur privé), alors que les investisseurs s'interrogent toujours sur la robustesse de l'économie aux Etats-Unis.
Par ailleurs, les minutes, diffusées mardi, de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed contribuaient à soutenir les prix du pétrole: elles ont montré que ses dirigeants ont discuté de plusieurs stimulants monétaires pour soutenir l'économie.
Dans ce contexte, "plus les indicateurs économiques sont mauvais, plus de telles mesures de soutien de la part de la Fed sont susceptibles d'être annoncées", soulignait Philip Wiper, analyste du courtier PVM.
"Cela explique la hausse des prix du baril mardi" en dépit d'un indicateur décevant sur la confiance des consommateurs américains, ajoutait-il
Des mesures de soutien de la Fed pourraient se traduire par des injections de liquidités dans la première économie mondiale, ce qui alimenterait les investissements dans les matières premières mais aurait aussi pour effet de diluer la valeur du dollar.
Un affaiblissement du billet vert rend plus attractifs les achats de brut libellés en dollar pour les investisseurs munis d'autres devises.
Enfin, les opérateurs "gardaient un oeil sur une possible escalade des violences au Moyen-Orient", après le déploiement par Israël de vedettes lance-missiles en mer Rouge alors que l'Iran a annoncé l'envoi d'un navire de guerre dans cette région, notait le cabinet viennois JBC Energy.
jq
(AWP / 31.08.2011 12h54)