Le brut recule légèrement, discussions sur la dette américaine pèsent
Vers 10H20 GMT (12H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s'échangeait à 117,77 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 51 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance se repliait de 71 cents à 98,88 dollars.
"Les yeux du marché sont tournés vers une potentielle situation de défaut de paiement aux Etats-Unis, à mesure que se réduit le délai" pour parvenir à un accord sur le relèvement du plafond de la dette du pays, soulignaient les experts du cabinet viennois JBC Energy.
Les élus républicains et démocrates au Congrès américain doivent parvenir à un compromis avant le 2 août faute de quoi les Etats-Unis risqueraient de se trouver en défaut de paiement.
L'enlisement de ces discussion fait par ailleurs planer la menace d'une dégradation de la note de la dette américaine, un scénario propre à déstabiliser le premier pays consommateur de brut dans le monde.
"Les opérateurs sont réticents à modifier leurs positions (sur le marché) avant qu'un accord politique soit finalement annoncé aux Etats-Unis", confirmait Peter Beutel, analyste de Cameron Hanover.
"Pour la plupart d'entre eux, plus on restera dans l'impasse, et plus les actifs comme les marchés boursiers et les matières premières souffriront", pâtissant de l'aversion des investisseurs pour les placements jugés risqués, ajoutait-il.
Par ailleurs, les prix du pétrole étaient affectés par les estimations publiées mardi soir par la fédération professionnelle API, relevaient les analystes de JBC Energy.
Cette dernière a fait état d'une nouvelle forte hausse, de près de 4 millions de barils, des stocks de brut aux Etats-Unis sur la semaine achevée le 22 juillet, exacerbant les inquiétudes sur un ralentissement de la demande pétrolière américaine.
Les investisseurs guetteront mercredi les chiffres officiels du Département américain de l'Energie (DoE), qui a dévoilé sur les sept dernières semaines une chute de près de 22 millions de barils des réserves de brut du pays.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, il devrait annoncer une baisse de 1,4 million de baril des stocks de brut, une augmentation de 400.000 barils des stocks d'essence et une hausse de 1,7 million de barils des produits distillés (dont le gazole ou le fioul de chauffage).
fah
(AWP / 27.07.2011 12h51)