Le brut perd plus d'un dollar à l'ouverture à New York
Vers 13H05 GMT/15h05 HEC, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre s'échangeait à 98,49 dollars, en repli de 1,10 dollar par rapport à la veille.
Le marché était sous le coup des estimations de la fédération professionnelle API, dont le rapport hebdomadaire a montré mardi soir une hausse inattendue des réserves de brut aux Etats-Unis la semaine passée de plus de 4 millions de barils.
Les chiffres officiels du département de l'Energie sont attendus à 14H30 GMT, et les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient sur un nouveau recul des stocks de brut de 1,4 million de barils. Ces stocks se sont repliés au cours des sept dernières semaines.
Selon ces mêmes analystes, les réserves d'essence auraient de leur côté augmenté de 400'000 barils et celles de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) de 1,7 million de barils.
Par ailleurs, le marché pétrolier "attend toujours, comme chaque jour, une résolution venant du Congrès sur le plafond de la dette", a rapporté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
L'absence de compromis entre démocrates et républicains, qui ont selon le Trésor jusqu'au 2 août pour s'accorder sur un relèvement du plafond de la dette des Etats-Unis afin d'éviter un défaut de paiement, faisait peser une lourde incertitude sur les marchés.
La monnaie américaine, pénalisée, a profité aux marchés de matières premières, libellés en dollars, principalement les métaux précieux et l'or qui enchaîne les records.
Mais cela provoquait aussi une grande volatilité.
"Les prix reflètent les inquiétudes sur la gestion du plafond de la dette et la menace, de facto, d'un défaut de paiement pourraient affecter la demande du plus gros consommateur de pétrole dans le monde, les Etats-Unis", ont souligné les analystes de Commerzbank.
La volatilité s'est traduite par une séance en montagnes russes mardi, avec un baril monté jusqu'à 100,62 dollars mais qui n'a finalement pris que 39 cents, pour finir à 99,59 dollars.
Les investisseurs craignaient principalement une hausse des taux d'intérêt, synonyme de moindres revenus et de moindres crédits pour les consommateurs américains, a expliqué Andy Lipow.
La rechute des commandes de biens durables en juin, indicateur publié peu avant l'ouverture du marché, a accéléré le repli du baril.
rp
(AWP / 27.07.2011 15h31)