Le pétrole en baisse, les nouvelles coupes de l'Opep+ ne convainquent pas
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en janvier a lâché 0,32%, pour clôturer à 82,83 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain de même échéance a lui davantage reculé, cédant 2,44%, à 75,96 dollars.
🇸🇦 A l'issue d'une réunion ministérielle, l'Arabie saoudite a reconduit, jusqu'à fin mars, sa baisse d'un million de barils par jour, en vigueur depuis juillet. 🇷🇺 La Russie, elle, l'a fait passer de 300.000 (depuis septembre) à 500.000.
En y ajoutant six autres pays, les nouvelles coupes atteignent 900.000 barils par jour en net.
📉 En hausse jusque-là, les cours ont pourtant fléchi après la communication du cartel.
"Ils ont un problème de crédibilité", a commenté Stewart Glickman, de CFRA. "On ne voit pas un front uni. Ils n'ont pas réussi à ce que tout le monde soit aligné."
"L'Arabie saoudite mise à part, les membres de l'OPEP ont traditionnellement du mal à se plier aux réductions prévues, ce qui occasionne du scepticisme quant à l'ampleur des baisses qui vont vraiment être réalisées", a ajouté Rob Haworth, d'US Bank Asset Management Group.
"Le marché va devoir évaluer au cas par cas la crédibilité de ces réductions volontaires", selon Stewart Glickman.
Autre signe défavorable pour l'unité de l'alliance, le représentant de l'Angola au conseil des gouverneurs de l'OPEP, Estevao Pedro, a rejeté d'emblée le nouveau quota assigné par l'organisation à son pays.
Le cartel l'a fixé à 1,11 million de barils par jour, soit moins que le 1,28 décidé en juin.
"Nous allons produire au-dessus du quota déterminé par l'OPEP", a déclaré Estevao Pedro à l'agence Bloomberg, tout en se défendant de "désobéir" à l'alliance.
"Le ralentissement économique et des échanges internationaux a aussi limité le potentiel d'appréciation des cours après ces annonces", a souligné Rob Haworth.
"La demande a été supérieure à la moyenne, mais la croissance est censée être inférieure l'an prochain", a rappelé Stewart Glickman. "Beaucoup va dépendre du rétablissement de la Chine. Si la Chine déçoit, cela va mettre l'OPEP+ sous pression pour procéder à de nouvelles coupes massives."
🇷🇺 De façon plus marginale, les cours ont aussi souffert de l'annonce de la reprise des chargements de brut kazakh au terminal russe de Novorossiïsk, sur la mer Noire, après une tempête qui a frappé la région.
(c) AFP