Le pétrole en petite hausse après la coupe drastique de l'Opep+
Vers 09H40 GMT (11H40 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en décembre prenait 0,15% à 93,59 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison en novembre gagnait 0,17% à 87,91 dollars.
Cette coupe drastique est la plus importante depuis le printemps 2020, lorsque le groupe avait choisi de laisser près de 10 millions de barils sous terre pour ne pas inonder un marché incapable de les absorber en pleine pandémie de Covid-19.
Les murmures autour d'une coupe draconienne dans l'objectif de production du groupe étaient déjà intégrés dans les prix depuis plusieurs jours, poussant les cours vers le haut, selon les analystes. Jeudi, les deux références du brut restaient ainsi stables.
"Le sentiment que l'OPEP+, dont la Russie fait partie intégrante, va réduire sa production pour faire monter les prix est une gifle pour l'administration Biden", assène Stephen Innes, analyste chez Spi, interrogé par l'AFP.
"Il est clair qu'avec sa décision aujourd'hui, l'OPEP+ s'aligne avec la Russie", avait déclaré mercredi la porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre.
"Les relations entre les États-Unis et l'Arabie saoudite ne seront pas réparées de sitôt", souligne l'analyste Edward Moya, d'Oanda, d'autant que la décision de l'OPEP+ pourrait pousser Joe Biden "à envisager de prolonger l'utilisation des Réserves stratégique de pétrole".
Le ministre saoudien de l'Energie Abdel Aziz ben Salman a toutefois précisé lors de la conférence de presse suivant la réunion de l'alliance, que la baisse réelle de la production du groupe serait de l'ordre de 1 à 1,1 million de barils par jour, en raison du système de quotas distribués aux différents pays membres, et compte tenu du fait que l'alliance échoue quasiment systématiquement à remplir ses objectifs fixés.
(c) Afp