Le brut ouvre stable (+24 cents) à 91,24 dollars le baril à New York
Vers 13h10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en août s'échangeait à 91,24 dollars, en hausse de 24 cents par rapport à la veille.
En légère baisse dans les échanges électroniques, les cours, qui avaient chuté de plus de quatre dollars jeudi, sont repartis à la hausse à la diffusion d'indicateurs économiques aux Etats-Unis.
Les commandes de biens durables y ont augmenté plus que prévu en mai (+1,9%) et la croissance économique des Etats-Unis au premier trimestre a été légèrement révisée à la hausse, à 1,9% en rythme annuel contre une estimation précédente de 1,8%.
"Ces chiffres ont donné un coup de pouce psychologique au marché", a estimé Phil Flynn, de PFG Best.
Mais "le marché reste affecté par la crise grecque et le recours aux réserves stratégiques. Je pense que c'était une bonne décision. Le marché appelait à l'aide, l'écart record entre les cours à New York et Londres n'était pas normal, à cause de l'absence de pétrole libyen et de problèmes de production en mer du Nord", a-t-il ajouté.
L'AIE, qui représente les pays industrialisés, va mettre sur le marché en l'espace d'un mois 60 millions de barils puisés dans les réserves stratégiques de ses Etats membres, pour compenser l'arrêt des exportations libyennes avant la période estivale, marquée par une consommation énergétique accrue.
"Si elle est menée de manière rigoureuse, (cette vente) constitue un volume suffisant pour provoquer une baisse substantielle des cours", ont estimé les analystes de JPMorgan.
"Les pays consommateurs sont clairement prêts à combler le déséquilibre entre offre et demande attendu au troisième trimestre", ont-ils ajouté.
Ces analystes ont par conséquent abaissé leur prévision de cours de 130 à 100 dollars pour le troisième trimestre, revenant à leur estimation d'avant le conflit libyen.
A plus long terme, de nombreux analystes s'inquiètent des possibles implications positives pour les prix de cette décision, qui met en relief la difficulté pour le marché pétrolier à combler l'absence du pétrole libyen.
La décision de l'AIE "menace de dégrader la relation entre pays consommateurs et pays producteurs et de mettre la pression sur les prix d'ici à la fin de l'année", ont relevé les analystes de Barclays Capital.