Le pétrole baisse, les confinements en Chine et les futures hausses de taux inquiètent
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juin a perdu 1,55% à 106,65 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison le même mois a cédé quant à lui 1,65% à 102,07 dollars.
"Ces confinements chinois sont un coup dur pour la demande mondiale, il faut noter que la Chine est le premier importateur mondial de brut", commente pour l'AFP Han Tan, analyste chez Exinity.
C'est un cocktail toxique pour la demande d'or noir "quand la Chine ralentit alors que les États-Unis augmentent leurs taux", abonde Stephen Innes, analyste chez SPI AM.
Une hausse des taux américains vise à ralentir l'inflation mais pèse sur l'activité économique et donc la consommation d'or noir.
"le pétrole subit clairement également la pression des commentaires du président de la Fed, Jerome Powell, qui a semblé très belliciste dans une conférence au FMI en disant (...) qu'une hausse des taux directeurs de 50 points de base +était sur la table+ pour la réunion de mai", relevait Phil Flynn de Price futures Group.
"Certains craignent qu'une hausse des taux de 50 points de base ne soit la première d'une longue série et puisse ralentir l'économie et la demande de pétrole", a ajouté l'analyste.
Après un début d'année qui a conduit le pétrole à des sommets pluriannuels, dopés par la guerre en Ukraine, les cours peinent à trouver une direction forte dans les dernières semaines.
Mais les analystes de Morgan Stanley estiment que "les risques sur l'offre éclipsent ceux sur la demande", jugeant qu'il y a "un risque élevé que l'Union européenne ne mette en place un embargo sur le pétrole russe".
"Nous devons être prudents avec une interdiction européenne complète des importations de pétrole", a averti jeudi la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, appelant à réduire la dépendance européenne "sans pénaliser la planète entière".
(c) AFP