Le pétrole repart en hausse avant le week-end
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mai a terminé en hausse de 3,05% à 112,67 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril a gagné 3,12% à 109,33 dollars.
L'armée russe a étendu vendredi son offensive en Ukraine, frappant pour la première fois la ville de Dnipro et visant deux aéroports militaires dans l'ouest du pays.
Les premiers pourparlers à haut niveau entre les belligérants depuis le 24 février se sont tenus jeudi en Turquie, sans aboutir à un cessez-le-feu.
Le président russe Vladimir Poutine a cependant déclaré vendredi voir "des avancées positives" dans les pourparlers avec l'Ukraine, à l'occasion d'une rencontre avec son allié bélarusse Alexandre Loukachenko.
Une déclaration, sans plus de précisions, qui a apaisé un instant les cours de l'or noir avant qu'ils ne repartent à la hausse.
Si les craintes d'une "grave pénurie" de brut semblent apaisées pour le moment, "il serait toutefois insensé de croire que les problèmes d'approvisionnement ont soudainement disparu", a commenté Tamas Varga, analyste pour PVM Energy.
"Le marché pétrolier reste tendu et sous-approvisionné", rappelle l'analyste, et les craintes quant à de possibles perturbations de l'offre d'or noir persistent.
"On continue à essayer de déterminer l'impact de la situation en Ukraine et si on va perdre ou non de l'offre russe", a indiqué John Kilduff soulignant que la semaine passée avait été celle "de tous les écarts" alors que le cours du baril est monté jusqu'à 130 dollars.
Par ailleurs du côté nucléaire iranien, les négociations qui semblaient pourtant sur le point d'aboutir sont désormais au point mort, la demande par Moscou de garanties supplémentaires compliquant la donne.
"D'après ce qu'on entend, c'est presque bouclé mais la Russie bloque parce qu'elle veut contrarier l'Occident", a ajouté l'analyste d'Again Capital.Les discussions qui ont cours à Vienne avec l'Iran visent à ramener Washington dans l'accord nucléaire de 2015, notamment par la levée des sanctions contre l'Iran qui limitent entre autres très fortement sa participation au marché du pétrole.
Un retour de l'Iran à pleine capacité d'exportation de pétrole pourrait rebattre les cartes de l'offre mondiale d'or noir.
(c) AFP