Le pétrole en légère hausse, tensions sur l'offre et la demande
A Londres, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en novembre a terminé à 74,36 dollars, en progression de 0,59% ou 44 cents par rapport à la clôture de la veille.
Le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. américain pour livraison en octobre, coté lui à New York, a achevé la séance à 70,56 dollars, soit un gain de 0,38% ou 27 cents par rapport à lundi.
En la matière, le pétrole a même fait mieux que la Bourse de New York, "ce qui est normal, car les fondamentaux sont meilleurs".
Mais tout comme Wall Street, qui a navigué entre le rouge et le vert durant toute la séance, les cours du pétrole ont connu "une journée en montagnes russes", souligne Nishant Bhushan, analyste pour le cabinet Rystad Energy.
Les prix ont été soutenus par l'annonce du pétrolier anglo-néerlandais Royal Dutch Shell, qui a indiqué que certains des équipements du complexe WD-143, point de transfert du pétrole brut depuis les champs situés au large des côtes de Louisiane, ne seraient pas opérationnels avant début 2022.
Ces plateformes ont été endommagées par le passage de l'ouragan Ida, fin août.
Dans le même temps, les opérateurs s'inquiétaient d'un possible ralentissement de la demande chinoise, consécutif à un refroidissement de son économie mais aussi à la possible implosion du promoteur immobilier Evergrande.
Aux États-Unis, la demande d'essence connaît une décélération, ce qui constitue également un facteur de baisse des prix. Le contrat à terme d'essence pour échéance en octobre a atteint mardi son plus bas niveau depuis près d'un mois.
Le marché attend mercredi les chiffres hebdomadaires des stocks de brut aux États-Unis, qui devraient montrer, sans surprise, une nouvelle baisse des réserves. Ce serait la septième consécutive.
Pour Bill O'Grady, les opérateurs s'intéresseront davantage à la Banque centrale américaine (Fed), qui doit donner des indications quant à une possible réduction des achats d'actifs financiers destinés à soutenir l'économie américaine durant la pandémie de coronavirus.
"S'ils ont un discours plutôt orienté vers un resserrement, ça va probablement faire baisser le marché", prévient l'analyste, mais si le message reste accommodant, "ça aidera" les cours.
(c) AFP