Le pétrole américain au dessus des 60 dollars après l'accord russo-saoudien
Vers 08H35 GMT (10H35 HEC), le baril de la référence américaine du brut, pour livraison en août, cotait à 60,04 dollars, en hausse de 2,69% par rapport à la clôture de vendredi. Il est monté une heure plus tôt jusqu'à 60,28 dollars, son plus haut niveau depuis la fin mai.
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en septembre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, prenait 2,76% à 66,53 dollars à Londres.
"Cela éloigne une incertitude majeure pour le marché, alors qu'on ne savait pas précisément où la Russie se plaçait concernant une prolongation de l'accord", ont expliqué Warren Patterson et Wenyu Yao, analystes pour ING.
"Et ce plan est également supporté par le ministre iranien du Pétrole Bijan Namdar Zanganeh", a ajouté Bjarne Schieldrop, analyste pour SEB, alors que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires, dont fait partie la Russie, se réunissent lundi et mardi à Vienne pour débattre de ce sujet.
A son arrivée dans la capitale autrichienne, M. Zanganeh a cependant dénoncé le caractère selon lui unilatéral de l'entente entre Moscou et Ryad.
Pour autant, Téhéran soutiendra le renouvellement des plafonds de production, dont le pays est jusqu'ici exempté compte tenu du retour des sanctions américaines qui étranglent ses exportations de brut, a précisé le représentant iranien.
Les 24 pays de l'OPEP+, qui pompent la moitié du pétrole du globe, avaient décidé en décembre d'abaisser leur offre cumulée de 1,2 million de barils par jour (mbj) pour soutenir les cours, qui restent contenus malgré la recrudescence des tensions géopolitiques au Moyen-Orient.
Donald Trump et Xi Jinping ont évité le pire en décrétant samedi une trêve dans leur guerre commerciale lors du sommet du G20 d'Osaka. Les tensions entre les deux pays font monter les craintes d'un ralentissement de la croissance mondiale, synonyme d'un affaiblissement de la demande d'or noir.
(c) AwP