Le pétrole grimpe, l'Opep et les stocks américains soutiennent les prix
Vers 15H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 69,07 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,65 dollar par rapport à la clôture de mardi et à son plus haut niveau depuis un mois et demi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance, dont c'est la première séance d'utilisation comme contrat de référence, prenait 1,35 dollar à 64,89 dollars et évoluait également à son plus haut depuis début février une heure après son ouverture.
"Les réserves reculent pour toutes les catégories de pétrole, ce qui soutient les prix", a résumé Gene McGillian, analyste chez Tradition Energy.
La production américaine a en revanche repoussé ses records, à 10,41 millions de barils extraits par jour, au plus haut depuis que ces données sont compilées par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA).
Mais les observateurs du marché ont également souligné l'optimisme de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses partenaires, qui limitent leur production depuis début 2017 pour rééquilibrer le marché.
"Les pays participant à l'accord ont atteint un nouveau record de respect des objectifs de limitation de la production, qui a atteint un niveau de 138%", s'est félicité l'OPEP à l'issue d'une réunion du Comité ministériel de suivi de l'accord (JMMC).
La réunion de Comité technique de suivi de l'accord (JTC) avait la veille également envisagé de changer l'objectif de l'accord.
Cette mesure technique permettrait à l'objectif de l'accord d'inclure les années du début de la décennie où les stocks étaient bien moins élevés, avant le décollage des pétroles non conventionnels.
"De fait, il est probable que l'accord doive être prolongé en 2019 pour atteindre un tel objectif", a commenté M. McGillian.
L'accord est pour l'instant prévu pour durer jusqu'à fin 2018. La prochaine réunion des ministres de l'OPEP et de leurs partenaires aura lieu le 22 juin à Vienne.
Par ailleurs, le président des Etats-Unis Donald Trump a loué mardi à la Maison Blanche sa "grande amitié" avec le jeune prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.
Le renforcement de la relation entre les deux pays pourrait peser sur l'accord sur le nucléaire iranien qui a levé les sanctions empêchant l'Iran d'exporter son pétrole.
"M. Trump et le prince ben Salmane sont tous deux ouvertement opposés à l'accord, tout comme M. Pompeo", qui a été désigné comme prochain chef de la diplomatie américaine après le limogeage de Rex Tillerson, ont souligné les analystes de Commerzbank.
(c) AFP