Le pétrole monte, la tension croît au Kurdistan irakien
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 57,91 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 74 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de novembre gagnait 69 cents à 52,14 dollars.
"Si les exportations de 600.000 barils par jour des champs pétroliers de Kirkouk sont interrompues, je suppose que le Brent va à nouveau tester son plus haut de l'année, à 59,49 dollars", a prévenu Hussein Sayed, analyste chez FXTM.
"Les tensions géopolitiques sont de retour dans les esprits des marchés comme cela n'avait plus été le cas depuis 2014. Le vote de l'indépendance du Kurdistan le 25 septembre avaient déjà poussé le Brent au dessus de son plus haut de l'année", a rappelé Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
L'effet réel qu'auront les tensions dans la région sur le marché mondial divisait les analystes.
"L'oléoduc de 1.000 kilomètres de long qui relie Kikourk à Ceyhan (en Turquie) va être difficile à protéger, et il nous paraît probable qu'il soit paralysé au moins temporairement dans le futur proche, qu'il s'agisse d'une intervention irakienne, turque ou d'un sabotage", a estimé M. Shieldrop.
Au contraire, "Toute perturbation des exportations ne devrait être que temporaire, car aucune des parties n'a intérêt à ce que la production soit arrêtée trop longtemps", a jugé Neil Wilson, analyste chez ETX Capital.
Donald Trump a décidé de ne pas reconnaître que l'Iran applique l'accord nucléaire de 2015, ce qui pourrait conduire le Congrès américain à rétablir les sanctions économiques qui empêchaient l'Iran, actuellement sixième producteur mondial, d'exporter ses extractions.
(c) AFP