Le pétrole poursuit sa hausse avec la baisse des stocks américains et du dollar
Vers 10H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 47,27 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 44 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance prenait 47 cents à 45,81 dollars.
"Les données officielles ont confirmé celles données la veille par l'API (la fédération professionnelle American Petroleum Institute, NDLR), qui montrent une baisse significative des réserves américaines de brut", rappelaient les analystes de Commerzbank.
S'il s'agit de la troisième semaine consécutive de baisse des stocks de brut, selon le DoE. "Contrairement aux données du début du mois, quand les importations avaient été affectées par la tempête tropicale Hermine, il n'y a aucune raison claire à cette baisse", commentaient les experts de Commerzbank, tout en rappelant que même à leur niveau le plus bas depuis sept mois, les réserves américaines de brut étaient toujours 35% plus élevées que leur moyenne des cinq dernières années.
"Le cours du brut a reçu un autre soutien en fin de session américaine, avec la pression que la Fed a infligé au dollar", précisait Olivier Jakob, analyste de Petromatrix.
La Fed a décidé de ne pas relever ses taux directeurs, ce qui a fait baisser le billet vert, un mouvement qui fait gagner du pouvoir d'achat aux investisseurs munis d'autres devises car les échanges d'or noir se font en dollar.
"La Réserve fédérale a beaucoup parlé sans agir, et les marchés du pétrole vont passer les prochains jours à se demander si la réunion d'Alger entre les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) va connaître le même sort", prévoyait Olivier Jakob.
"Le risque est que l'OPEP ne parvienne qu'à un accord formel, et que les marchés n'en tiennent pas compte pour se focaliser à la place sur les réserves réelles", craignait-il.
(c) AFP