Les prix du pétrole limitent leurs gains après les stocks américains de brut
Vers 17H15 GMT (18H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 34,69 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 19 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars gagnait 27 cents à 30,93 dollars.
Lors de la semaine achevée le 12 février, les réserves commerciales de brut ont progressé de 2,1 millions de barils pour atteindre 504,1 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur une progression de 3,5 millions de barils.
En revanche, les chiffres du DoE - publiés un jour plus tard que d'habitude car lundi était férié aux États-Unis - sont nettement plus défavorables, dans un contexte de surabondance mondiale, que les estimations privées de la fédération American Petroleum Institute (API) qui avait annoncé la veille un repli de 3,3 millions de barils des réserves de brut, ce qui avait en partie contribué au rebond des cours au début des échanges asiatiques et européens.
Les stocks d'essence ont avancé pour leur part de 3 millions de barils, soit bien plus que les hausses de 400.000 et de 800.000 barils respectivement prévues par les experts de Bloomberg et par l'API.
Les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont de leur côté augmenté de 1,4 million de barils, alors que les experts de Bloomberg annonçaient un recul de 1,5 million de barils et l'API une baisse de deux millions.
Les fondamentaux de l'offre et de la demande semblaient donc reprendre le pas sur l'optimisme un temps suscité par l'annonce mardi à Doha d'un accord entre la Russie et l'Arabie saoudite pour geler -sous conditions- leur production à ses niveaux de janvier, un engagement auquel l'Iran a apporté son soutien mercredi.
Les stocks doivent être considérés comme le détonateur mais la lame de fond reste le scepticisme du marché par rapport à l'accord de Doha et à son impact réel sur l'évolution de l'offre de pétrole, notait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
Le scepticisme des investisseurs est légitime puisqu'il est évident, pour l'instant, que les grands pays exportateurs ne sont pas disposés à réduire la production, seule mesure qui pourrait permettre un retour à la hausse durable du cours du baril, soulignait M. Dembik.
Ainsi, l'analyste relevait en particulier qu'aucun des deux poids lourds de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), l'Arabie saoudite et l'Iran, n'était disposé à perdre des parts de marché.
(c) AFP