Le pétrole rebondit un peu après sa chute de la veille à l'ouverture à New York
Vers 13H00 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre rebondissait de 70 cents à 43,78 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir plongé mardi de près de deux dollars à son plus bas niveau de clôture depuis 2009.
Cela pourrait n'être qu'un rebond technique après une chute assez vertigineuse, a estimé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Déjà en rechute depuis le début juillet, les cours ont accusé mardi le coup d'une dévaluation inattendue du yuan, de nature à décourager les exportations vers la Chine, deuxième consommateur de pétrole après les Etats-Unis.
La préoccupation dominante, cela va rester les conséquences de la dévaluation en Chine sur le marché des matières premières, a estimé M. Lipow, jugeant néanmoins que le marché obtenait mercredi un peu de soutien d'un rapport mensuel du département de l'Energie (DoE).
L'Energy Information Administration (EIA, une antenne du DoE) a dit s'attendre à un déclin de la production de pétrole de schiste en septembre, a-t-il rapporté.
Sur ce sujet, le marché attend comme tous les mercredis pour 14H30 GMT les chiffres hebdomadaires de l'EIA sur l'état de l'offre américaine.Les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient, selon des prévisions médianes, à un déclin des stocks de brut de 2 millions de barils pour la semaine achevée le 7 août, mais la fédération professionnelle American Petroleum Institute s'est montrée moins optimiste dans ses propres estimations, publiées mardi, en n'annonçant qu'un déclin de 800.000.
Selon les experts de Bloomberg, les réserves d'essence auraient baissé de 675.000 barils la semaine dernière, tandis que les stocks de produits distillés (diesel, fioul de chauffage, kérosène, etc) auraient augmenté de 1,050 million de barils.
En plus du rapport de l'EIA, le marché réagit aussi favorablement à un rapport mensuel de l'Agence internationale de l'énergie, a jugé Ole Hansen, de Saxo Bank.L'AIE, une agence basée à Paris et liée à l'Organisation de coopération et de développement économiques, a estimé que la croissance de la demande de pétrole se poursuivra en 2015, à son plus haut rythme depuis cinq ans.
Les marchés du pétrole ont clairement débuté leur rééquilibrage, mais le surplus d'offre va demeurer jusqu'en 2016, a tempéré M. Hansen.
(c) AFP