Le pétrole hésite, les marchés regardent vers la Grèce et l'Iran
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 63,25 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 5 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 11 cents à 59,59 dollars.
Les marchés gardaient un oeil sur l'Iran ce vendredi et surveilleront de près les négociations entre le pays et les grandes puissances ce week-end à Vienne. Un accord doit garantir que le programme nucléaire iranien sera uniquement civil, en échange d'une levée des sanctions internationales.
Dans un tel cas, l'Iran serait à même de produire un million de barils de pétrole par jour supplémentaires dans les six mois qui suivent, selon Téhéran.
Il apparait que les investisseurs s'inquiètent de plus en plus du fait que l'Iran va bientôt inonder un marché du pétrole déjà saturé, estimait Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.
D'après les analystes de Natixis, avec un retour de l'Iran sur les marchés le surplus d'or noir mondial pourrait atteindre 2,2 millions de barils par jour au dernier trimestre 2015.Les marchés seront aussi tournés vers la Grèce vendredi et pendant le week-end, commentaient les analystes de United Overseas Bank.
Les investisseurs pèsent le possible impact de la crise de la dette grecque sur la demande en énergie en Europe, ajoutait la banque.
Une nouvelle réunion de l'Eurogroupe, la cinquième en moins de dix jours, débutera samedi à partir de 12H00 GMT à Bruxelles.Les opérateurs de marché attendaient également sans grand enthousiasme le décompte des puits de forage de la société de services pétroliers Baker Hugues qui parait tous les vendredis.
Ces statistiques sont devenues un peu moins pertinentes ces derniers temps. Malgré une baisse du nombre de puits, la production américaine reste bien au dessus des niveaux moyens de ces cinq dernières années, notait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
(c) AFP