Le pétrole rebondit à New York dans un marché toujours incertain
Vers 14H10 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars, actuellement le plus échangé prenait 1,09 dollar à 49,93 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Il revenait ainsi en grande partie sur sa nette baisse de la veille, de plus d'un dollar, qui avait suivi la publication par les Etats-Unis d'une nouvelle hausse de leurs réserves hebdomadaires de brut à un niveau sans précédent depuis 1930.
Les cours restent erratiques, a résumé Gene McGillian de Tradition Energy. Le rapport d'hier ne laisse entrevoir aucun changement dans l'excès d'offre, qui a récemment contribué à faire baisser les prix à leur plus bas niveau en six mois.
Depuis juin, les cours du brut ont perdu un peu plus de la moitié de leur valeur, et cette évolution a été encouragée en novembre lorsque l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a décidé de ne pas abaisser son plafond de production.
Toutefois, le marché hésite quant à sa direction, ce qui laisse penser qu'il a assimilé beaucoup de ces pressions à la baisse, a tempéré Gene McGillian. Mais tant que l'on ne verra pas une baisse des niveaux de production, en Amérique du Nord ou ailleurs, ou une amélioration de l'activité économique, en Europe ou en Chine, on va continuer à tanguer.Depuis janvier, le marché obtient un peu de soutien d'une série de réductions d'investissements dans les grands groupes pétroliers, avec encore jeudi des annonces en ce sens du français Total.
Cependant, même si le groupe va mener une coupe drastique de ses coûts et investissements cette année, cela va mettre du temps avant de déboucher sur une baisse de la production, a prévenu Gene McGillian.
Parmi les autres facteurs de soutien, le dollar s'affaiblit alors que l'Europe entrevoit (peut-être, avec de la chance) deux développements optimistes avec un cessez-le-feu entre l'Ukraine et la Russie, et un sommet des dirigeants européens pour trouver un compromis sur le plan d'aide à la Grèce, a noté Matt Smith, de Schneider Electric.
L'affaiblissement momentané du billet vert rend plus intéressants les échanges pétroliers, qui sont libellés en monnaie américaine.
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