Le pétrole rebondit le baril à New York après l'incendie d'une plateforme
Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai a gagné 2,49 dollars à 50,09 dollars à la clôture sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), mettant fin à trois séances consécutives de baisse.
D'abord hésitante, la hausse a pris de l'ampleur après la publication des chiffres du département de l'Energie sur les stocks américains de produits pétroliers.
Certes c'est un rapport qui fondamentalement pousse à la baisse, a commenté Bart Melek chez TD Securities, mais il recèle aussi quelques faits favorables à la hausse, a-t-il ajouté.
Ainsi les stocks de brut restent à un niveau record à 471,4 millions de barils, avec une progression plus forte que prévu, mais les réserves d'essence ont reflué bien plus que prévu.
En outre la production américaine a baissé, certes très modestement à raison de 36.000 millions de barils par jour durant la semaine achevée le 27 mars, mais mettant fin à une longue série de records consécutifs.Enfin l'annonce de l'incendie dans une plateforme de Pemex dans le Golfe du Mexique, qui a fait 4 morts et conduits à l'évacuation de 300 employés, a achevé de propulser le cours du WTI au-delà du seuil symbolique de 50 dollars.
Cet accident pourra retirer du marché à peu près 300.000 barils par jour, a fait valoir M. Melek, évoquant la production estimée du gisement concerné par l'explosion, dans la baie de Campeche.
Autre facteur pouvant éventuellement expliquer la hausse des cours, la confusion entourant les négociations sur le programe nucléaire iranien, qui s'éternisent à Lausanne (Suisse).
Les investisseurs craignent qu'un accord ouvre la voie à la levée des sanctions économiques qui frappent l'Iran, et donc à un afflux de brut iranien dans un marché qui souffre déjà de surabondance. A l'inverse, un échec des pourparlers pourrait conduire les investisseurs à revoir leurs attentes de voir le marché inondé de pétrole supplémentaire.
La Maison Blanche a affirmé mercredi que les discussions étaient productives, sans toutefois se prononcer sur la durée pendant laquelle elles pourraient encore se prolonger.