Pétrole: le brut hésite après la hausse massive des stocks américains
Vers 18H00 GMT (19H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 54,03 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 53 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril perdait 1,01 dollar à 42,45 dollars.
Lors de la semaine achevée le 13 mars, les réserves de brut ont augmenté de 9,6 millions de barils, alors que les experts attendaient une progression de 4,4 millions de barils.
A ce niveau, les stocks américains se situent non seulement à un plus haut depuis 1982, date des premières publications hebdomadaires du DoE, mais ils signent aussi, sur la base de données mensuelles, un septième record depuis novembre 1930.
"L'augmentation des stocks de brut est baissière pour le Brent et le WTI, mais les cours n'ont pas vraiment réagi", notait Torbjorn Kjus, analyste chez DNB Markets.
De leur côté, les stocks d'essence ont baissé de 4,5 millions de barils, alors que les experts prévoyaient un reflux de seulement 900'000 barils.
Ce facteur était considéré comme haussier pour les cours par les experts car de bon augure pour la demande avec le retour des beaux jours qui va encourager les conducteurs à prendre leur voiture.
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont progressé de 400'000 barils, alors que les analystes tablaient au contraire sur une baisse de 1,5 million.
Mais la hausse des stocks à Cushing a continué de peser sur les cours de la référence américaine, ravivant des inquiétudes sur la capacité des réserves américaines à accueillir plus de pétrole brut.
Surveillées de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis) ont encore augmenté leur croissance à un rythme soutenu, de 2,9 millions de barils à 54,4 millions.
Autre élément baissier pour les prix du pétrole ce mercredi: la perspective de la réunion du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (FOMC), constatait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
"La baisse du prix du baril a été accentuée par le renforcement généralisé du dollar américain face à toutes ses contreparties. La confirmation d'un durcissement monétaire en juin pourrait accentuer ce mouvement de long terme", ajoutait M. Dembik.