Le pétrole baisse sous la pression d'un gonflement des stocks américains
Vers 11H20 GMT (12H20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 58,98 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,55 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars perdait 2,07 dollars, à 50,07 dollars.
Les cours du pétrole, et plus particulièrement ceux du WTI, la référence américaine du brut, se sont de nouveau trouvés sous pression après la publication des données de l'API sur les stocks de produits pétroliers et de brut aux États-Unis.
Le choc des chiffres de l'API a mis le WTI sur la défensive, confirmait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
Les réserves de brut ont grimpé à des niveaux historiques, gagnant 14,3 millions de baril la semaine dernière, dont 3,1 millions a Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis, NDLR), expliquaient les analystes de PVM.Les cours du Brent ont également souffert, ouvrant sous la barre des 60 dollars le baril pour la première fois depuis lundi, faisant craindre aux investisseurs que le récent rebond ne se soit pas construit sur des bases solides.
Mais les analystes de JBC Energy soulignaient cependant que des poches d'optimisme subsistaient dans le marché.
Le marché physique du brut en Europe commençait notamment à reprendre des forces, le prix du pétrole au comptant par rapport au Brent à terme se renforçant, aidé par une augmentation de la consommation des raffineries européennes encouragée par une hausse de leurs marges.
La baisse des cours du brut a en effet redonné un peu de couleur au secteur du raffinage en Europe, qui souffre de la concurrence des raffineries américaines et du Moyen-Orient, dont les coûts de production sont plus bas.
Le géant italien du pétrole ENI a d'ailleurs annoncé mercredi une petite augmentation de la cadence de ses raffineries afin de capturer les opportunités de court terme qui se sont présentées sur le marché.
Par ailleurs, l'EIA, une antenne du département de l'Énergie des États-Unis (DoE), publiera jeudi à 16H00 GMT ses chiffres pour la semaine conclue le 13 février.
Habituellement publiés le mercredi, les chiffres hebdomadaires du DoE ont été décalés en raison d'un jour férié aux États-Unis lundi.
La semaine précédente, les stocks avaient atteint leur plus haut niveau depuis 1982, date des premières publications hebdomadaires du département de l'Énergie.
Les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendent à une nouvelle hausse des stocks de brut, de trois millions de barils, mais à une baisse des réserves d'essence et de produits distillés, respectivement de 250.000 barils et de 1,1 million de barils.