Le pétrole rechute à New York, par crainte de réserves élevées aux USA
Vers 14H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars, l'actuel contrat de référence, cédait 2,89 dollars à 49,25 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Même si le marché accorde d'abord du crédit aux chiffres officiels du département de l'Energie (DoE) sur les réserves américaines, attendus à 16H00 GMT, la fédération American Petroleum Institute (API) a déjà donné mercredi soir un mauvais signe avec ses propres estimations, très élevées.
On voit ressurgir les craintes d'une offre excessive, ce qui semble d'abord lié à la publication de l'API, qui a annoncé une hausse de 14,3 millions de barils, la semaine dernière, a noté Gene McGillian, de Tradition Energy. Si le DoE la confirme, ou même s'il donne des chiffres moins élevés, cela pourrait témoigner de réserves supérieures à 430 millions de barils, du jamais vu en 85 ans.
Lors de la semaine précédente, les stocks avaient déjà atteint leur plus haut niveau depuis 1982, date des premières publications hebdomadaires du DoE, et depuis novembre 1930 sur la base des données mensuelles qui précédaient.
Les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendent à nouveau à une hausse de trois millions de barils des réserves de brut dans l'ensemble des Etats-Unis.Toutefois, d'après les chiffres de l'API, ces prévisions sont très en-deçà de la réalité et correspondent à la hausse des stocks pour le seul terminal de Cushing, dans l'Oklahoma (sud) qui sert de référence au WTI, ont souligné les experts de Commerzbank, rappelant que les réserves américaines ont déjà augmenté de 35 millions de barils en cinq semaines.
Les experts de Bloomberg prévoient par ailleurs une baisse des réserves d'essence et de produits distillés, respectivement de 250.000 barils et de 1,1 million de barils.
Tant que l'on ne voit pas d'amélioration des fondamentaux, en premier lieu une baisse de la production en Amérique du Nord, et tant que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole conservera sa politique de défense de ses parts de marchés, on restera sous pression, a conclu Gene McGillian.
En décidant en novembre de maintenir son plafond de production, l'Opep a accéléré la chute des prix du pétrole qui ont perdu jusqu'à 60% de leur valeur depuis juin, avant de se stabiliser début 2015.