Le pétrole dégringole avant les stocks américains
Vers 12H15 GMT (13H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 56,17 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,73 dollar par rapport à la clôture de mardi. Vers 11H20 GMT, la référence européenne du brut est tombée à son plus bas niveau depuis le 7 mai 2009, à 55,93 dollars.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1,10 dollar à 53,02 dollars.
Les cours du pétrole poursuivaient leur dégringolade ce matin, lestés par un dollar fort et une offre surabondante, alors que l'Arabie saoudite et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se montrent inflexible quant à un éventuel changement de stratégie.
Les cours de l'or noir ont chuté de 50% dans les six derniers mois, l'Arabie saoudite et les nations de l'Opep jouant les durs pour conserver leurs parts de marché, notait Alastair McCaig, analyste chez IG.
D'ailleurs, une réunion extraordinaire du cartel est peu probable car le cartel doit faire en sorte que sa décision de ne pas réduire son plafond de production qui impacte (négativement) les investissements dans le secteur pétrolier reste crédible, soulignait David Wench, analyste chez JBC Energy à l'AFP. Selon M. Wench, les marchés du pétrole, et notamment les marché physiques, vont continuer de s'affaiblir dans les prochains mois avant d'entrevoir les signes visibles d'un rebond vers la fin de l'année prochaine.
Des indicateurs chinois décevants pesaient également sur les cours mardi, notamment la contraction de l'activité manufacturière en décembre qui a atteint son plus bas niveau en sept mois.
L'indice PMI des directeurs d'achat pour la Chine s'établit ce mois-ci à 49,6, contre 50,0 en novembre. Il faut remonter à mai pour trouver un niveau plus mauvais, à 49,4, confirmant ainsi la conjoncture toujours maussade dans la deuxième économie mondiale.
La Chine est le deuxième plus gros consommateur au monde de pétrole après les États-Unis, et est en passe de devenir le premier importateur mondial de brut.
Le Brent a peu de chance de finir en hausse en 2014, car les mauvais chiffres de l'activité manufacturière chinoise s'ajoutent à la pile des problèmes qui affligent la matière première. Et ces problèmes pourraient s'intensifier avec (...) la parution des stocks de brut américains dans l'après-midi, notait Connor Campbell de Spreadex.
Les investisseurs attendaient l'annonce des stocks de brut et produits pétroliers américains, redoutant une nouvelle hausse de nature à peser sur les cours du pétrole dans un marché déjà plombé par l'excédent d'offre.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les stocks de brut auraient diminué de 600.000 barils, tandis que les réserves d'essence et les stocks de produit distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient respectivement augmenté de 1.6 millions et 1.4 millions de barils.