Le pétrole brut ouvre en forte baisse à New York, dernière séance de l'année
Vers 14H15 GMT/15h15 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février chutait de 1,04 dollar à 53,08 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), évoluant proche de son plus bas depuis début mai 2009.
Malgré un léger rebond la veille, le marché du brut entamait la dernière séance de l'année sur une note négative, emporté une nouvelle fois par des craintes sur le surplus d'offre, en particulier aux Etats-Unis.
Sur l'année, les prix du WTI accusaient un recul de plus de 46%, soit leur plus forte chute depuis 2008, lorsqu'ils avaient plongé de plus de 53%, en pleine crise financière.
Le marché "craint une nouvelle hausse des stocks aux Etats-Unis alors que les raffineries fonctionnent à très forte cadence" ce qui devrait aider à diminuer les réserves de brut en faisant augmenter celles de produits raffinés, a relevé John Kilduff, de Again Capital.
Or, la fédération professionnelle API a fait part d'une hausse "d'environ 760'000 barils la semaine dernière", a-t-il ajouté.
En revanche, les analystes interrogés par l'agence Dow Jones tablaient eux sur une diminution de 600'000 barils des stocks de brut, tandis que les réserves d'essence et les stocks de produit distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient respectivement augmenté de 1,6 million et 1,4 million de barils.D'autre part, des indicateurs chinois décevants pesaient également sur les cours, notamment la contraction de l'activité manufacturière en décembre qui a atteint son plus bas niveau en sept mois.
L'indice PMI des directeurs d'achat pour la Chine s'établit ce mois-ci à 49,6, contre 50,0 en novembre. Il faut remonter à mai pour trouver un niveau plus mauvais, à 49,4, confirmant ainsi la conjoncture toujours maussade dans la deuxième économie mondiale.Ces chiffres sont "de mauvais augure pour la demande de ce très gros consommateur de brut en 2015", a estimé l'analyste.
La Chine est le deuxième plus gros consommateur au monde de pétrole après les États-Unis, et est en passe de devenir le premier importateur mondial de brut.