Le pétrole rebondit un peu, aidé par un dollar moins vigoureux
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février a gagné 51 cents à 54,12 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a fini à 57,90 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 2 cents par rapport à la clôture de lundi. Vers 08H30 GMT la référence européenne du brut était tombée à son plus bas niveau depuis le 11 mai 2009, à 56,74 dollars.
Comme le Brent, les prix du pétrole coté à New York avaient entamé la séance dans le rouge, s'enfonçant même en cours d'échanges électroniques à des plus bas depuis le 5 mai 2009, à 52,70 dollars le baril.
Mais un ensemble de facteurs a permis au brut de relever la tête, avec en premier lieu un dollar sous pression aujourd'hui après un indicateur américain quelque peu décevant, a relevé Phil Flynn, Price Futures Group.
Le moral des ménages aux États-Unis a rebondi à un rythme moins soutenu que prévu en décembre, gagnant seulement 1,6 point par rapport à novembre, contre une hausse de 5,7 escomptée, pesant ainsi sur le dollar, selon le Conference Board.
Un billet vert moins élevé rend moins onéreux les achats d'actifs libellés dans la devise américaine, comme le brut.Et sur le marché physique, on ressent que la demande en fioul de chauffage redémarre avec l'arrivée du froid, ce qui laisse augurer un rebond de la demande en produits pétroliers sur les marchés financiers, a-t-il noté.
D'autre part, les courtiers qui avaient parié sur une baisse des cours, et dont les positions ont très bien marché ces dernières semaines avec un effondrement des prix, se mettent à engranger quelques bénéfices avant la fin de l'année, a poursuivi l'expert.
Les investisseurs se sont aussi positionnés avant la diffusion de chiffres hebdomadaires sur les stocks de brut aux Etats-Unis, mais les échanges sont restés très limités à l'avant-veille du Nouvel An jeudi, jour où le marché restera fermé.Beaucoup de courtiers ne se rendront pas au travail demain, d'autres viendront pour les chiffres sur les réserves de brut et repartiront chez eux. On s'attend à une séance très peu animée, a précisé M. Flynn.
Beaucoup d'investisseurs redoutaient toutefois que les statistiques du ministère américain de l'Energie ne reflètent la situation actuelle de surabondance de l'offre qui a participé à faire chuter les prix de près de moitié depuis la mi-juin.
Les stocks américains devraient traditionnellement afficher une baisse en cette saison, a relevé Carl Larry, de Frost & Sullivan. Mais on pressent que le rapport du ministère américain de l'Energie (DoE) va montrer à l'inverse une hausse des réserves la semaine passée, a-t-il poursuivi.