Le brut hésite, sur un marché prudent avant les stocks américains
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin s'échangeait à 117,62 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, cédant 1 cent par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance reculait de 20 cents à 103,68 dollars.
"Le marché est encore très indécis sur la direction à prendre, il est tiraillé entre les inquiétudes sur la demande et les risques pour l'offre", résumait Andrey Kryuchenkov, analyste du courtier VTB.
Les opérateurs continuaient ainsi de surveiller le fleuve Mississipi, qui irrigue le centre des Etats-Unis du nord au sud, et dont une crue exceptionnelle a provoqué ces derniers jours des inondations dans les villes situées sur ses rives, dont Memphis dans le Tennessee.
"Ces inondations perturbent déjà l'approvisionnement en brut des raffineries situées en Louisiane", a rapporté Peter Bassett, de Westhouse Securities - ce qui contribue à faire grimper les prix de l'essence et tire vers le haut les prix du brut.
Selon M. Bassett, cette crue atténuait l'impact des chiffres de l'inflation chinoise publiés mercredi. Le géant asiatique a fait état d'une inflation en léger fléchissement en avril, mais à un niveau toujours élevé, à 5,3%.
Un chiffre de nature à entretenir "les inquiétudes que les autorités chinoises devront encore relever leurs taux d'intérêts pour ralentir la croissance économique, ce qui signifierait un ralentissement de la demande pétrolière pour le deuxième pays consommateur de brut dans le monde", a expliqué M Bassett.
Alors que les inquiétudes sur une possible érosion de la consommation pétrolière dans le monde face à un niveau de prix élevés, les investisseurs guetteront mercredi le rapport mensuel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Ils scruteront également les chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE), publiés mercredi.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswire, le DoE devrait faire état d'une hausse de 1,2 million de barils des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière et d'une baisse de 700'000 barils des stocks d'essence, tandis que les réserves de distillats (gazole et fioul de chauffage) seraient restées inchangées.
La fédération professionnelle américaine API, qui publie ses propres statistiques, a quant à elle estimé mardi soir que les stocks de brut américain avaient gonflé la semaine passée de 2,95 millions de barils.