L'Opep maintient sa demande de brut pour 2011
L'Opep a relevé très légèrement à 88,07 millions de barils/jour (mbj) sa prévision de demande de brut 2011, un chiffre en hausse de 0,14 mbj, "dans l'ensemble inchangé par rapport au rapport précédent", commente le cartel des douze producteurs.
"Les risques sont presque à l'équilibre concernant des mouvements à la hausse ou à la baisse", a indiqué l'Opep.
L'organisation évoque d'une part les effets du séisme dévastateur du 11 mars sur le Japon et les incertitudes de l'économie des Etats-Unis, et d'autre part la "vrombissante" économie chinoise, qui dépasse les attentes, comme l'Europe, mais dans une moindre mesure.
L'Opep a révisé son chiffre de demande de brut pour 2010 également, à 86,67 mbj, contre 86,5 mbj le mois précédent.
"L'hiver extrême semble avoir affecté la demande de brut... plus que prévu", a expliqué le cartel.
Les troubles au Moyen-Orient et en Afrique du Nord n'influencent pas tant la demande que les prix, le prix moyen du baril ayant atteint 118,09 dollars en avril, en hausse de 8,25 dollars par rapport au mois précédent, a relevé l'Opep.
Les barils de "light sweet crude" et de Brent ont atteint leur plus haut niveau depuis le début de la crise financière, à 110,04 USD et 123,10 USD le baril respectivement, a ajouté le cartel, qui y voit également l'effet d'une amélioration des attentes économiques.
La situation est cependant très volatile, des évolutions des prix à la baisse puis à la hausse ont été observées début mai, rendant difficile toute estimation sur les développements sur le marché.
La production du Moyen-Orient devrait rester stable, celle du sultanat d'Oman devant augmenter pour compenser les baisses de production en Syrie et au Yémen, a relevé l'Opep.
"Toutefois cette prévision pourrait être revue à la baisse dans les mois à venir, alors que des rapports suggèrent début mai que la moitié de la production (du Yémen) a été empêchée par des attaques sur les oléoducs et la situation politique", a noté le cartel.
Au sein des pays de l'Opep, la production devrait aussi rester stable, le déclin des productions libyenne et angolaise étant compensé par des hausses de production des autres pays, l'Arabie Saoudite et le Nigeria en tête.