Le pétrole ouvre en baisse à New York, plombé par un dollar fort
Vers 13H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre perdait 58 cents à 81,62 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les cours du WTI s'étaient nettement appréciés la veille, en raison d'une hausse moins importante des stocks de brut la semaine dernière aux Etats-Unis et d'une chute des réserves de produits distillés et d'essence.
Mais l'effet positif sur les prix du rapport sur les réserves de brut a été effacé assez soudainement par la Fed dans la soirée, ont relevé les experts de Commerzbank.
En se montrant relativement plus optimiste sur l'économie américaine, l'emploi en particulier, et en laissant entrevoir une hausse de ses taux directeurs plus tôt qu'anticipé, la Réserve fédérale américaine a fait grimper le dollar mercredi.
La devise américaine évoluait à des niveaux plus vus depuis plus de trois semaines face à l'euro, grimpant vers 09H00 GMT jusqu'à 1,2556 dollar, avant de reperdre un peu de terrain. Or un billet vert plus fort tend à rendre moins intéressants les achats de matières premières, dont le pétrole, pour les investisseurs munis d'autres devises, et à peser sur la demande.
D'autre part, de nouveaux signes de faiblesse dans la zone euro, notamment en Allemagne avec la stagnation du taux du chômage à 6,7% en octobre, réveillent les craintes persistantes sur la vigueur économique de la région et sur ses perspectives de demande en or noir, a noté Bob Yawger, de Mizuho Securities.
Dans ce contexte, l'annonce d'une progression plus prononcée qu'attendu de la croissance économique américaine aux Etats-Unis au troisième trimestre n'a que peu joué pour redonner de l'enthousiasme au marché, a encore noté l'analyste.
Le Produit intérieur brut (PIB) américain a progressé de 3,5% en rythme annualisé de juillet à septembre, alors que les analystes tablaient sur une expansion de 3%.