Le pétrole ouvre en hausse à New York, aidés par de bons indicateurs
Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet gagnait 1,03 dollar sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 103,69 dollars.
En Chine, deuxième consommateur mondial d'or noir, l'excédent commercial a bondi en mai de près de 75% sur un an, à 35,92 milliards de dollars, soit bien plus que ce à quoi s'attendaient les analystes.
Ce gain solide a relégué au second plan la baisse inattendue des importations, potentiel signe d'une demande domestique plus faible, a remarqué Phil Flynn de Price Futures Group.
Cette donnée chinoise vient en tout cas dans la foulée d'un indicateur positif aux Etats-Unis, le pays le plus gourmand au monde en or noir: le nombre d'emplois est revenu à son niveau d'avant la récession, confirmant l'amélioration continue de l'économie de la première puissance mondiale, a souligné Phil Flynn.
Les cours du brut sont aussi portés par la crainte de voir les exportations libyennes réduites à presque rien dans la mesure où les flux de pétrole (destinés à l'étranger) sont en train d'être redirigés pour une consommation intérieure, a noté Matt Smith de Schneider Electric. L'offre de pétrole libyen sur le marché mondial état déjà fortement réduite puisqu'après dix mois de perturbations liées à des manifestations et des blocages de champs pétroliers et de terminaux d'exportation, la production du pays a été abaissée à moins de 200.000 barils par jour contre 1,4 million de barils par jour en juillet dernier.
La situation dans ce pays devrait tenir une place importante dans les discussions lors de la réunion mercredi à Vienne des ministres des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Le cartel devrait tout de même maintenir inchangé son plafond de production, qui est fixé à 30 millions de barils par jour depuis fin 2011.
Le cartel n'est plus ce qu'il était. Il fut un temps où une foule de journalistes se rendaient à Vienne en espérant décrocher un commentaire du moindre sous-ministre du pétrole. C'était le comble de l'excitation dans la mesure où le cartel tenait dans ses mains le sort de l'économie mondiale puisque, détenant le quasi monopole de l'offre, il pouvait décider de restreindre ou d'augmenter la production de brut, soulignait Phil Flynn.
Mais maintenant le marché tient beaucoup moins compte (de la réunion de l'Opep) puisque l'annonce de ses intentions est bien préparée en amont et puisque le cartel doit désormais compter avec la concurrence de la production de pétrole de schiste américain, ajoutait-il.
Du côté de la crise ukrainienne, autre source de tensions géopolitiques sur le marché énergétique mondial ces derniers mois, des pourparlers sur l'épineuse question du gaz sont prévues dans la journée.
Moscou a prévenu: si Kiev ne règle pas sa dette gazière de plusieurs milliards de dollars et ses approvisionnements de juin avant mardi soir, Gazprom coupera ses livraisons, ce qui perturberait l'approvisionnement en Europe.