Le pétrole monte un peu, aidé par des indicateurs américains et chinois
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 109,16 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 55 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 53 cents, à 103,19 dollars.
Vendredi, le Brent a grimpé, dans la foulée d'un bon rapport sur l'emploi aux États-Unis contenant des signaux d'une robustesse de l'économie américaine et d'une potentielle hausse de la demande du plus gros consommateur de pétrole au monde, observait Dorian Lucas, analyste chez Inenco.
La première économie mondiale a vu son taux de chômage rester stable en mai (6,3%), à son plus bas niveau depuis septembre 2008, selon des chiffres publiés vendredi.
Et si les créations d'emplois ont ralenti, comme attendu, le nombre total des emplois a dépassé son niveau de janvier 2008, avant que la récession ne fasse perdre 8,7 millions d'emplois à l'économie américaine.Pour Dorian Lucas, le brut restait soutenu lundi par la croissance de l'économie américaine, ainsi que par le renforcement de l'économie chinoise, deuxième économie et deuxième plus gros consommateur d'or noir au monde.
L'excédent commercial chinois a bondi en mai de près de 75% sur un an, à 35,92 milliards de dollars, nettement supérieur aux prévisions des analystes, selon des données officielles publiées dimanche.
Sur le plan de l'offre, les cours continuaient de trouver du soutien dans la persistance des troubles et diminutions de l'offre en Libye, notait M. Lucas.
En effet, 10 mois de perturbations du fait de manifestations et de blocages de champs pétroliers et de terminaux d'exportation ont eu pour conséquence de réduire la production de pétrole du pays à moins de 200.000 barils par jour contre 1,4 million de barils par jour en juillet avant les grèves, expliquait M. Lucas.
La situation en Libye devrait tenir une place importante dans les discussions lors de la réunion mercredi à Vienne des ministres des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Le cartel devrait tout de même maintenir inchangé son plafond de production, qui est fixé à 30 millions de barils par jour depuis fin 2011.