Le pétrole progresse sur fond d'inquiétudes sur l'Ukraine
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 109,94 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 36 cents par rapport à la clôture de vendredi. Le prix du baril de Brent était monté jeudi à 110,65 dollars, son niveau le plus élevé depuis début mars.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 66 cents, à 101,26 dollars. Le WTI était tombé vendredi à 100,48 dollars, son niveau le plus faible en deux semaines et demie.
Le Brent s'est de nouveau hissé au-dessus de 110 dollars le barils (lundi en début d'échanges européens), grimpant de nouveau en direction d'un plus haut en sept semaines atteint récemment), alors que les tensions continuent de monter dans l'est de l'Ukraine, commentait Nadina Ball, analyste chez Inenco.
Les États-Unis et l'Union européenne (UE) doivent durcir lundi leurs sanctions contre Moscou dans la crise ukrainienne, parallèlement à la poursuite des négociations pour libérer les observateurs de l'OSCE détenus depuis trois jours à Slaviansk, bastion des séparatistes pro-russes dans l'est.
Ces nouvelles sanctions, annoncées samedi par le G7, visent à faire comprendre à la Russie que les actes de déstabilisation qui se déroulent en Ukraine doivent cesser, a expliqué dimanche le président américain Barack Obama.Comme environ 30% des importations de gaz et de pétrole européennes proviennent de la Russie, le marché européen de l'énergie est sensible à tout risque de perturbation de l'approvisionnement.
Par ailleurs, les cours de l'or noir étaient également soutenus par les délais observés en Libye pour la réouverture de certaines installations pétrolières, relevait Mme Ball.
Le gouvernement libyen continue d'évaluer les dégâts au port de Zueitina (un des deux ports dont la réouverture est prévue suite à la signature d'une accord avec les rebelles) après de longs mois de blocage, observait Nadina Ball.
Le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) Abdallah El-Badri avait déclaré récemment qu'il tablait sur un retour à une production d'or noir d'un million de barils par jour en Libye d'ici à la mi-juin, contre moins de 250.000 barils par jour du fait du blocage des installations de l'est du pays par des autonomistes depuis juillet dernier.